L’enseignement supérieur à Madagascar présente un handicap budgétaire flagrant, l’empêchant de fonctionner normalement.
Techniquement, les responsables à tous les niveaux leur responsabilité. Le ministre des finances affirme que l’argent est déjà débloqué, et que le blocage se trouve au niveau du dispatching du ministère de l’enseignement supérieur. De leur côté, les responsables du ministère de l’enseignement supérieur affirment que le problème se situe au niveau des universités. Sauf que les universités n’ont jamais reçu le budget nécessaire pour les faire fonctionner correctement.
La semaine passée, les enseignants vacataires des Universités de Madagascar ont fait une requête quant au paiement de leur vacation depuis l’année universitaire 2018-2019. Ils ont également demandé la transparence des procédures de demande de recrutement et l’élaboration du statut des vacataires.
Si on se réfère à cette demande, ce ne sont là que des points mineurs pouvant être réglés sans poser problème. Il est logique que des enseignants qualifiés comme ces vacataires soient statués. En plus, tout travail mérite salaire et c’est complètement aberrant d’imaginer que des enseignants à l’université aient travaillé à l’œil durant 5 ans. C’est une négligence totale de la part de nos dirigeants.
Nous avons déjà écrit le 20 avril dernier que le problème des enseignants vacataires des universités publiques est ignoré, parce que ces derniers n’usent pas de manifestations pour les revendiquer. Cette fois, ces enseignants sont sortis du silence et ont donné un ultimatum à l’Etat pour donner suite à leur requête. En effet, ils envisagent d’entrer en grève à partir du mardi 9 mai si des mesures ne sont pas prises.
Peu importe ce que les responsables vont dire et peu importe les explications qu’ils vont donner, ne pas payer des enseignants durant 5 ans évoque une crise budgétaire.