Suite à la rumeur qui s’est propagée sur les réseaux sociaux concernant l’existence de viande traitée au formol sur les étals des marchés, le ministère du commerce et de la consommation a fait une descente le mercredi 10 mai pour prendre des échantillons de viande dans le but de les analyser.
Même si cela part d’une bonne intention de la part du ministère, l’erreur est que premièrement, la descente ne s’est faite que dans les marchés populaires et les grandes boucheries connues. Or, nous l’avons déjà écrit dans une de nos éditions imprimée en mars 2023, de nombreux bouchers de la capitale se fournissent en viande auprès des éleveurs qui tuent directement les animaux sans passer par les abattoirs. Cela concerne surtout la viande de porc et de mouton. Cependant, il arrive aussi que des zébus soient tués directement dans les quartiers, notamment à Ankasina, 67Ha, Itaosy et tous les quartiers avoisinants, loin du regard des autorités.
Le prélèvement effectué par le ministère ne sera pas représentatif de la variété de la provenance de viande qui existe sur les étals de la capitale. Ces viandes traitées au formol, si toutefois elles existent, ne proviendront pas des abattoirs, mais des abattages illicites dans les coins de rues.
Deuxièmement, selon le ministère, ils obtiendront le résultat des analyses samedi prochain. Pendant ce temps, les consommateurs continueront à consommer de la viande de qualité douteuse.
La seule solution, simple et efficace pour lutter contre la prolifération de viande emprisonnée est d’attaquer à la source. C‘est-à-dire, éradiquer tous les abattages illicites d’animaux en dehors des abattoirs et de traquer les vétérinaires qui font de la certification à domicile. Une descente auprès de quelques boucheries suite à une rumeur est ridicule et ne sert à rien.