L’opération s’est déroulée comme dans un film d’action. Dans la nuit du 24 mars dernier, Lola Rasoamaharo a été intercepté par trois voitures des forces de l’ordre, remplies d’agents armés jusqu’aux dents. Ils ne lui ont pas laissé le temps de s’enquérir de la raison de l’arrestation. Son téléphone a immédiatement été fouillé, ainsi que sa voiture. Les agents de la Gendarmerie étaient munis de Kalachnikov. Le meneur de l’opération était le petit capitaine sous-fifre du Général Bomba et exécuteur des basses besognes de Mamy Ravatomanga, un subalterne qui exécute les tâches honteuses et répugnantes, pour l’Etat.
Rappelons d’abord que d’après la loi malgache, « une arrestation et une perquisition ne peuvent être effectuées et/ ou commencé en dehors des heures normales, soit à partir de 6h du matin à 19h du soir, sauf flagrant délit ». Pourtant, l’arrestation musclée de Lola Rasoamaharo a eu lieu à 1h du matin en week-end. Les forces de l’ordre et la justice ont été mobilisées un week-end pour une affaire sans fondement et sans preuve, signe que les commanditaires ne sont pas n’importe qui.
Le petit capitaine qui a mené toute l’opération est le subalterne de Mamy Ravatomanga, un homme puissant capable de chambouler toutes les affaires de l’Etat pour mettre la priorité sur Lola Rasoamaharo. Cet abus de pouvoir excessif a été autorisé par le Président de la République. En effet, qui ne dit mot consent et Andry Rajoelina ne s’est jamais exprimé, ni sur l’irrégularité de cette affaire, ni sur le dessous politique qu’elle cache.
Ces mêmes agents de la Gendarmerie ont réussi à pénétrer sans aucune difficulté dans les locaux de la Gazette de la Grande île à la Villa Pradon à Antanimena dans la soirée du 30 mars dernier. C’est l’un des immeubles les plus protégés de la capitale et appartenant à Mamy Ravatomanga. Ces agents ne pouvaient pénétrer dans l’immeuble qu’avec l’autorisation de ce dernier.