Cela fait une année que le personnel de l’usine pharmaceutique Pharmalagasy n’a pas reçu son dû, d’après les employés. Selon eux, l’usine n’a pas fermé ses portes, mais ne produit plus rien. A titre de précision, Pharmalagasy produit quelques déclinaisons de CVO, des suppléments alimentaires, des tonifiants et revitalisants, entre autres. Les produits n’attirent pas les clients. C’est ce qui arrive quand le Président qui a eu l’initiative de mettre en place une usine pharmaceutique, prend des décisions importantes à la hâte, sans aucune étude, et après des nuits blanches. Il est peut-être temps que quelqu’un lui dise que le manque de sommeil peut avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement du cerveau.
Sur le site de l’usine, on sait que la boîte compte 68 employés, cinq machines de production qui auraient coûté 100 milliards d’ariary à l’Etat (un don, il convient de le souligner) et une capacité de production de 15 000 gélules par minute. Sur le papier, l’usine, lancée par le Président de la République lui-même devrait booster l’économie et l’industrie à Madagascar. C’est ce dont se vante Pharmalagasy en tout cas. « Dans son programme d’émergence, Madagascar a mis en place un plan de reconquête industrielle. L’usine pharmaceutique PHARMALAGASY est une première étape dans un processus de réindustrialisation ». Ses baratins et ses projets qui ne tiennent pas la route lui ont même valu le titre de « Champion de l’industrialisation en Afrique ».
Ce titre lui a valu une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Pour les plus cléments, ce n’est autre qu’une récompense pour son engagement et non ses actions en faveur de l’industrialisation. Il a su berner la population, des journalistes et même l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) qui lui a décerné le titre de champion de l’industrialisation. Mais il faut être aveugle pour ne pas voir les tonnes de promesses que Rajoelina a faites en ce qui concerne l’industrialisation. Ce titre devrait être une insulte pour les Malgaches à qui le Président de la République n’a rien fait à part leur faire avaler des couleuvres. C’est aussi une insulte pour ces dizaines d’employés de Pharmalagasy qui n’ont pas été payés depuis douze mois.
