Le slogan des forces de l’ordre malgache se résumant globalement par « protéger la population et ses biens » ne signifie plus rien. Ces dernières se focalisent sur la protection des oppresseurs qui gouvernent ce pays en délaissant complètement la population.
L’insécurité ne cesse de gagner du terrain. Les attaques se font partout et à n’importe quelle heure. Il n’y a plus de zone rouge, c’est tout Madagascar qui est en alerte.
Mardi dernier, un homme s’est fait attaquer à 9h30 du matin dans une rue à Tanjombato. Les malfaiteurs lui ont tiré dessus pour s’emparer de son scooter. A proximité se trouvaient des agents de la police à moto, mais qui n’ont même pas pris la peine de poursuivre les malfaiteurs selon les témoignages. La victime a succombé à ses blessures.
Avec la pauvreté grandissante et le laxisme des forces de l’ordre, les malfaiteurs n’ont plus peur d’attaquer en plein jour. Ils n’hésitent pas à prendre de risque pour un vulgaire scooter et à tuer.
Pendant ce temps, les agents de la gendarmerie sont rameutés pour surveiller le moindre rassemblement de foule. Ils ont pour mission de faire disperser tout ce qui pourrait ressembler à une éventuelle manifestation, même pacifique. Le peuple est opprimé. Personne n’a le droit de s’exprimer.
Dans le Nord de l’île du côté de Sambava, un cas de brutalité policière a été étouffé. Apparemment, on a forcé les victimes à faire un démenti de ce qui leur est arrivé et à retirer leur plainte.
Face à cet abandon, la population commence à se prendre en charge elle-même. Les mouvements contre l’insécurité émergent. Certains envisagent de lancer l’alerte, d’autres concoctent des mouvements de vindicte populaire en masse, car ils ne font plus confiance aux forces de l’ordre. Sur les réseaux sociaux, les usagers affirment ne plus compter sur ces dernières, lesquelles sont occupées à protéger les oppresseurs.
Cette population délaissée peut être source d’un soulèvement social incontrôlé si le régime continue à protéger ses propres intérêts au détriment d’un peuple de plus en plus pauvre.