Le 2 juin, 2023 dernier, le Président de la République a lancé la célébration de notre indépendance pour cette année, en martelant que « le drapeau est le symbole de la nation, il incarne la souveraineté nationale et le patriotisme. C’est aussi un signe de respect et de reconnaissance envers nos aînés qui ont lutté pour l’indépendance. »
Merci Monsieur le Président. Mais arrêtons l’hypocrisie politicienne. Le peuple souverain veut des actions concrètes, visibles, montrant cette souveraineté nationale.
Le peuple souverain issu de cette indépendance veut une élection juste, libre et transparente, basée sur une réforme des lois électorales et du processus électoral actuels ; Ils ne rencontrent pas les normes démocratiques reconnues internationalement. Avec une bonne réforme, l’élection œuvrera vers une vraie légitimité des élus, supposés représentants du peuple souverain dans une vraie république.
Actuellement le gouvernement malagasy n’est plus souverain et est subordonné à de forces étrangères à travers des personnes non Malagasy dans toute la chaîne de décision administrative Malagasy, Et cela, y compris au niveau de la Présidence. Il est évident que ces personnes se soucieraient à fortiori de la souveraineté du peuple de leur pays d’origine.
Nos aînés n’ont jamais accepté une indépendance biaisée par une information tronquée ; et actuellement, la majorité des Malagasy n’accepte pas et n’acceptera jamais une démonstration de nationalisme de façade. On ne pourra jamais progresser avec les mêmes pratiques politiques politiciennes et avec le même cadre politico-administratif, mais on peut commencer une autre dynamique là où on est actuellement et changer réellement pour la paix et le bonheur des Malagasy. Madagascar doit avoir des futurs représentants dont leurs futures décisions et actions constitueront effectivement la volonté générale de la majorité des Malagasy, le peuple souverain de la République de Madagascar. Seule une organisation d’une élection libre, juste et transparente concourra à cela.
Il faut améliorer et renforcer une confiance mutuelle entre les Malagasy. La faiblesse de confiance vis-à-vis du « Fanjakana » et la détérioration de sa légitimité actuelle bloquent notre réel progrès pour un changement et un développement. Les différents leaders politiques devraient comprendre que l’amélioration de l’efficacité de nos institutions publiques et la reconstruction de la confiance mutuelle sont les bases d’un vrai changement pour un développement effectif. S’ils ne réaliseraient pas que la confiance mutuelle est le fondement essentiel de notre Etat et de notre développement alors leurs actions publiques ne seront pas perçues à juste titre. Une confiance mutuelle de haut niveau est nécessaire pour que notre administration publique rétablisse sa légitimité vis à vis des Malagasy, souverains dans leur pays. Elles assureraient des relations de coopération entre elle-même et le reste de la communauté. La confiance mutuelle est nécessaire pour notre développement ergonomique, mais elle est encore très importante dans la situation de fragilité où Madagascar se trouve actuellement, une situation où la stabilité économique et politique est menacée tout le temps.
