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Le Journal de l'île Rouge
Economie

Filière bovin : 3 vétérinaires seulement pour la région Itasy

La gazette de la grande île
07/06/20233 minute read

Près de 70 % des ménages malagasy et trois quarts des ménages ruraux s’intéressant à l’élevage. Cette filière contribue à hauteur de 12,9 du PIB et son taux de croissance varie autour de 1,4 %. C’est d’ailleurs le cas de la région Itasy. La filière bovine est une filière clef et pilier du développement local. Les statistiques dévoilent qu’environ 2,7 % du cheptel bovin de Madagascar se trouvent dans la région Itasy. Parmi le cheptel bovin d’Itasy, 37,6 % sont localisés dans le district d’Arivonimamo, 34 % à Miarinarivo et 28,4 % à Soavinandriana.
Pourtant, cette filière perd sa valeur sur le marché et se retrouve actuellement menacée. L’une des raisons est l’insécurité et la deuxième, c’est l’insuffisance des vétérinaires dans la zone. Selon le député élu dans le district de Miarinarivo, trois vétérinaires seulement travaillant dans la région Itasy. Face à cette situation, c’est le jour de marché que les vétérinaires sont présents sur le territoire.
Seuls ces vétérinaires mandatés par l’Etat, ont le pouvoir et l’autorité de signer les papiers se rapportant aux zébus. De plus, ils doivent effectuer les vaccins nécessaires. Face à cette monopolisation des vétérinaires, les prix des vaccins flambent et sont instables, car tout dépend du bon vouloir de ces vétérinaires. Les éleveurs se plaignent de leur absence qui menace la santé animale, voire leurs cheptels. Ces derniers ne peuvent pas recevoir des soins, ni de vaccins appropriés. Sans oublier que plusieurs éleveurs de zébus ont été victimes l’année dernière, d’une nouvelle maladie de bovidés qui se présente sous forme de diarrhée et de toux.
Les zébus jouent un rôle essentiel dans l’économie et la culture de nombreuses régions, notamment dans la région Itasy. À noter que l’élevage de zébus est une source de revenus essentielle pour de nombreux agriculteurs de la région. La vente de zébu, de viande bovine et d’autres produits dérivés peut constituer une source de revenus réguliers et stables pour une croissance économique.
Sur ce, le député élu dans la zone interpelle l’Etat d’innover la loi qui régit les vétérinaires ainsi que la filière bovine. Il faut davantage valoriser les sortants des écoles privées si l’Etat n’est pas en mesure d’embaucher ou de recruter des vétérinaires pour être des fonctionnaires.

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