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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Oppression et politisation de l’éducation : Le professeur Jonah Ratsimbazafy dénonce

La gazette de la grande île
08/06/20233 minute read

Les journalistes, les militants, les politiques ne sont pas les seuls à subir l’oppression dans le pays. Le monde de l’éducation aussi est concerné. Forcer le corps enseignant à voter pour Andry Rajoelina, ce serait le dernier exploit de la ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahodrarimalala, fervente partisane de l’actuel Président de la République. L’oppression et la politisation de l’éducation ne sont pas choses nouvelles. Depuis des années, le syndicat des enseignants n’a de cesse de dénoncer cette politisation. C’est notamment par des nominations de chefs Cisco (circonscription scolaire) non méritants, mais qui servent les intérêts du régime, que cela se manifeste.

Progressivement, la situation a empiré. « L’on a toujours espéré que le domaine de l’éducation échappe à la politisation. Mais le combat est loin d’être gagné si l’on observe la situation actuelle qui ne fait qu’empirer », dénonce le professeur Jonah Ratsimbazafy sur les réseaux sociaux. Fervent protecteur des lémuriens de Madagascar, le professeur Jonah Ratsimbazafy, celui qui a fait la découverte de la nouvelle espèce de lémurien de Madagascar en 2020, le Microcebus Jonahi qui porte son nom, s’est illustré au niveau international par son élection à la tête de l’International primatological society (IPS), la même année.

« Sous les ordres des chefs ZAP (Zone d’administration pédagogique) des centaines d’élèves sont envoyés, entre 7h du matin jusque dans la soirée, accueillir et assister les dirigeants politiques. Ils ne sont ni indemnisés, ni nourris pendant ce temps. Pour notre part, si l’on invite des élèves à participer à un festival mondial des lémuriens, on leur prépare toujours de quoi manger et des boissons », illustre le professeur. Avant de poursuivre qu’aucun directeur d’école n’ose contester les ordres venant d’en-haut, de peur d’une affectation disciplinaire ou de renvoi. « C’est pour ce genre de chose qu’on a toujours lutté, mais la situation ne fait qu’empirer. A chaque fois que le régime veut frimer, il a toujours recours à l’oppression. Même les parents d’élèves ne peuvent rien y faire. On vit constamment dans la frustration que cause ce genre de pratique dans le pays. Seuls les universitaires ne subissent pas de telles oppressions de peur que ces derniers ne réclament leurs bourses d’études », conclut-il.   

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