C’est la justice de Mamy Ravatomanga : condamnation injuste de tous ceux qui osent se dresser sur son chemin. Un chemin de trafic, de corruption, de favoritisme, de blanchiment d’argent et de crime d’envergure internationale. Malgré l’absence de preuve pour appuyer ses accusations, Brigitte Razaka a quand même gagné le procès contre Lola Rasoamaharo. Derrière ce verdict, se cache Mamy Ravatomanga et son influence sur la justice malgache corrompue jusqu’aux os.
L’information a fuité dans les coulisses de la justice la semaine passée. On savait déjà que Lola Rasoamaharo allait écoper de la peine maximale suite au procès du 6 juin. Même si la Jirama avait clairement perdu le procès, les accusations de Brigitte Razaka ont été utilisées pour maintenir Lola en prison.
Brigitte Razaka a porté plainte pour tentative d’extorsion de fonds et diffamation. La première charge ne vaut rien, car Lola a seulement réclamé son dû, le prix d’achat de son terrain. Il y a même le mot « tentative » dans l’accusation. Ce qui n’est pas à négliger, car cela veut dire que Lola n’a encore rien fait. Selon cette accusation, il y aurait eu tentative d’extorsion de fonds. Comment Brigitte Razaka peut-elle deviner les actions de Lola pour affirmer qu’il y a eu « tentative d’extorsion de fonds »?
La seconde accusation porte sur une soi-disant diffamation. Lola aurait écrit des menaces de mort sur des murs. Une accusation encore une fois absurde, puisque l’accusé n’était même pas à Madagascar quand ces mots ont été écrits sur des murs. En plus, Lola Rasoamaharo possède le journal le plus influent de l’île : il aurait pu y avoir recours pour détruire Brigitte Razaka s’il l’avait voulu.
Pendant le procès, Brigitte Razaka n’a avancé aucune preuve prouvant ses accusations. Dans une justice transparente et équitable, l’affaire aurait pu être classée. Cependant, on est à Madagascar. Un pays où la justice sert surtout d’arme d’attaque à des malfaiteurs au pouvoir et en même temps de bouclier pour assurer leurs arrières. Lola Rasoamaharo n’avait aucune chance face à la force et à l’envergure de son persécuteur qui se cache derrière Brigitte Razaka.
Cependant, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que Lola Rasoamaharo, Brigitte Razaka et Mamy Ravatomanga étaient des amis proches qui prenaient souvent leur repas à la même table. Lola Rasoamaharo est au courant des petits secrets des deux autres. Il dispose des preuves de toutes les rumeurs qui circulent autour de Mamy Ravatomanga à l’instar de l’affaire Panama Papers, etc. Il sait pourquoi ce dernier est interdit de séjour en Chine. Par respect, La Gazette de la Grande île n’a jamais parlé de ces affaires.
5 ans de prison ferme, c’est le maximum qu’ils ont donné. 5 ans, pour que Rajoelina puisse faire un deuxième mandat sans la perturbation d’un journal qui ose critiquer ouvertement ses déviations.
Mais la population va-t-elle vraiment laisser Andry Rajoelina accéder à un deuxième mandat ? La population va-t-elle autoriser que ce bordel continue ? Ce verdict va mettre Lola Rasoamaharo en prison, mais ne va jamais faire taire La Gazette de la Grande île, alors, préparez-vous.
