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Le Journal de l'île Rouge
Politique

TGV Mapar: Un régime de terreur

La gazette de la grande île
04/07/20233 minute read

À Madagascar, le terrorisme vient de l’intérieur, car ce sont les dirigeants qui font régner la terreur pour maîtriser la population. Malgré la colère et la frustration, personne n’ose lever le petit doigt pour manifester, car l’oppression émanant des dirigeants est trop forte.

Spécialistes des descentes dans la rue et des coups d’État, nos dirigeants actuels savent exactement comment faire pour maîtriser la population afin que personne n’ose manifester. Les mesures d’oppression ont été renforcées depuis le début. Les forces de l’ordre sont toujours priorisées dans le but de protéger personnellement le Président. La terreur règne à Madagascar, au point où toutes formes d’autorité territoriale décentralisée ne sont que façade.

Le pouvoir est centralisé. Aucune autorité locale n’a le droit de prendre des décisions sans passer par le pouvoir central. Il n’y a aucune autonomie des forces de l’ordre. Par exemple, en octobre 2022, un camion transportant des rondins de palissandre a été contrôlé par les agents de la gendarmerie sur la RN44. Voulant l’intercepter pour trafic de bois précieux, les gendarmes ont dû laisser passer le véhicule quand le chauffeur a montré un laissez-passer délivré par l’Assemblée Nationale au nom de la députée Lanto Rakotomanga.

Une simple signature et le cachet de l’Assemblée Nationale ont suffi pour neutraliser toutes formes d’autorité sur la RN44 et la RN2, par où est passé le camion transportant ces bois précieux.

À Madagascar, toutes les organes de presse sont pro-régime. Le seul journal libre ayant eu l’audace de dénoncer les failles du régime, tout en apportant des solutions aux critiques qu’il publie, a été La Gazette de la Grande Île. Le régime s’est empressé de fermer ce journal pour démontrer qu’il n’y a aucune liberté d’expression à Madagascar et que ceux qui osent s’exprimer sont opprimés.

Les exemples de terrorisme sont nombreux à Madagascar. Le régime fait régner la terreur pour empêcher toutes formes de contestation à leur notoriété. Dernièrement, le Directeur Général de la CNaPS a été mis sous mandat de dépôt pour avoir refusé d’obéir à des commandements douteux. Des chefs de district et des gouverneurs sont limogés dès la moindre contestation.

Ces sanctions plus qu’arbitraires démontrent aux yeux de la population qu’il ne faut pas contredire ce régime. Le renforcement des mesures contre toutes formes de rassemblement public prises au début de l’année a été le point culminant de ce terrorisme interne.

Personne n’est à l’abri d’une sanction sévère avec ce régime. Des mesures démesurées pour punir ceux qui veulent donner leur avis.
A Madagascar, la population est frustrée, mais terrorisée au point où elle n’ose pas s’affirmer. Elle endure et attend avec impatience les prochaines élections pour se débarrasser d’une manière démocratique du régime en place… même s’il y a peu de chance que nos dirigeants vont se laisser faire.

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