Menasofina, Vozongo est le surnom donné aux Blancs par les Malagasy.
Les Réunionnais utilisent Zoreilles pour appeler les Français venant de la métropole.
Rajoelina est français, c’est indiscutable et lui-même ne le nie pas. Est-il encore malagasy ? Les avis sont partagés et on attend que le tribunal (seule instance habilitée à connaître des contestations sur la nationalité, selon l’article 66 du code de nationalité) puisse se prononcer. C’est pour cette raison que désormais nous l’appellerons Rajoelina Menasofina, ou Rajoelina Zoreille.
« Tout va bien, madame la marquise », une chanson de Paul Misraki, est devenue une expression proverbiale pour désigner une attitude d’aveuglement face à une situation désespérée et une tentative maladroite d’en cacher la réalité. Cela résume bien les 3 heures d’interview de Rajoelina Menasofina.
Bref, il a fait sienne la philosophie de Pangloss « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Et c’est ce qui a motivé le titre de cet article. C’est quoi ce syndrome d’Hubris ?
Le médecin britannique David Owen était secrétaire d’Etat des affaires étrangères et avait défini le concept de syndrome d’Hubris et l’intoxication au pouvoir, qui avait touché certains hommes d’Etat anglo-saxons. Il énumère 14 symptômes qui permettent de diagnostiquer le syndrome d’Hubris. Selon ce médecin spécialiste, il suffirait de cumuler 3 de ces symptômes pour en souffrir.
Le lecteur pourra les lire à la fin de cet article et de faire l’exercice de dénombrer les symptômes pouvant s’appliquer à Rajoelina Zoreille. Aucune hésitation ! Il est frappé du syndrome d’Hubris.
Rajoelina Menasofina s’est érigé en juriste éminent en invoquant l’article 90 du code de nationalité. Il oublie juste de préciser que cet article figure dans les dispositions transitoires.
Nous aurions aimé qu’il réponde sans détour aux 3 questions suivantes :
-Comme nous l’avions déjà soulevé dans un précédent article « Rajoelina Métisse est-il encore Malagasy ? ». Rajoelina Zoreille a-t-il peur de saisir le tribunal conformément à l’article 71 du code de nationalité, et lui poser la question sur la perte ou non de sa nationalité malagasy,
-En tant que français, réclamer le retour de la souveraineté sur les îles éparses va à l’encontre des intérêts supérieurs de la France. C’est une des causes qui pourraient amener la déchéance de la nationalité française. Dans ces conditions, quelles garanties a le peuple malagasy que Rajoelina Menasofina, s’il est réélu, continuera à se battre pour les îles éparses ?
-Vous avez donné 3 semaines au ministre de l’énergie pour résoudre les problèmes de délestage. Au mois de juillet/août, nous savons tous que le débit des rivières est au plus bas. C’est ainsi par exemple que l’Ikopa ne peut plus alimenter complètement les turbines de Farahantsana et il serait même question de lâcher l’eau des barrages d’Antelomita et de Tsiazompaniry, au détriment de la riziculture dans la plaine de Betsimitatatra.
La Jirama n’a d’autre solution que d’utiliser davantage les centrales thermiques. Le Trésor a-t-il les moyens financiers d’aider la Jirama à acheter le carburant nécessaire ?
D’autant plus que vous avez donné également 10 jours aux ministres des travaux publics et des finances, pour enfin payer les factures des entreprises titulaires de marché du fond routier.
En cas d’échec, ces ministres seront-ils limogés ?
Le pouvoir rend fou, et Rajoelina Menasofina n’aura pas été le 1er chef d’Etat, ni le dernier, à présenter les symptômes d’Hubris.
Si cela peut le consoler, d’autres illustres présidents l’ont précédé. C’est ce syndrome qui aurait entraîné Tony Blair et Georges W. Bush à mener la guerre en Irak, tout comme Poutine à mener la guerre en Ukraine.
Malheureusement, ce sont les Malagasy qui en subissent quasi quotidiennement les conséquences désastreuses de cette maladie psychiatrique de Rajoelina Menasofina depuis début 2019 année où il accéda au pouvoir.
14 syndromes d’Hubris
Signe n°1 : une recherche constante de pouvoir et de gloire
Le syndrome d’hubris se caractérise principalement par la recherche constante de gloire. Une personne qui en est touchée a une vision du monde comme celle d’une arène, un lieu ou avoir le pouvoir est obligatoire pour atteindre la gloire absolue. La perception de soi et de sa place dans le monde est alors complètement déformée.
Les principales obsessions sont alors centrées sur tout ce qui se rapporte au pouvoir et au contrôle : il faut inexorablement se battre pour être reconnu et pouvoir contrôler. Les autres sont alors tous perçus comme des adversaires plutôt que comme des partenaires, que ce soit dans la sphère professionnelle ou dans la sphère privée.
Signe n°2 : une représentation embellie de sa propre image
Puisque la gloire fonctionne de pair avec l’image, il est naturel pour une personne souffrant du syndrome d’hubris d’avoir une vision extrêmement positive de soi. Elle se considère comme une personne d’exception, supérieure aux autres, et sa haute estime de soi consolide le sentiment qu’elle a d’être (presque) parfaite.
Ici, l’amour de soi est surdéveloppé, et il est alimenté par tous les succès antérieurs : l’obtention d’un nouveau poste au travail, une promotion ou une récompense, des félicitations pour une mission accomplie, une entrée d’argent conséquente, etc. Malheureusement, l’encouragement de l’entourage, bien qu’il soit ingénu, renforce grandement cette vision de supériorité.
Signe n°3 : un attrait démesuré pour l’apparence et l’image
Refléter une image impeccable et se distinguer des autres est d’importance capitale pour une personne atteinte du syndrome d’hubris : il paraît presque vital de se démarquer physiquement pour asseoir sa supériorité et être admiré par les autres.
On observe alors une forte préoccupation de l’apparence physique, et l’investissement considérable de temps et d’argent à la construction d’une image impeccable. L’image reflétée doit être impeccable, alors tous les moyens sont bons pour paraître parfait : médecine esthétique, restrictions alimentaires (comme l’orthorexie), obsession du sport, etc.
Les attentes physiques sont presque aussi élevées concernant les proches, et causent parfois des conflits – notamment concernant les normes esthétiques démesurées, ou l’arrogance faussement cachée de l’individu.
Signe n°4 : une exaltation dans la narration de faits communs
Un individu atteint du syndrome d’hubris a une vision biaisée de son rôle dans le monde, puisqu’il est convaincu d’être là pour n’accomplir que de grandes choses. De ce fait, toutes les actions qu’il va entreprendre vont être théâtralisées : la narration de ses propres actes va se faire avec des descriptions et des manières exagérées, embellies, bien que ce soit des agissements communs.
Cette façon messianique de relater des faits reflète une réelle conviction de sa propre grandeur, de son importance, et de sa capacité éminente à résoudre tous les problèmes qu’il rencontre.
En outre, le langage et les mots vont être minutieusement choisis dans le but de fasciner l’interlocuteur, non seulement pour le persuader, mais aussi pour combler son besoin d’être admiré, reconnu et approuvé comme un leader, un visionnaire, ou un pionnier.
Signe n°5 : le sentiment d’un point de vue identique à celui du pouvoir propre
La prise de position est toujours tranchée chez une personne qui a ce désir de toute-puissance. Elle va fermement affirmer que son point de vue est le bon, et qu’il rejoint celui du pouvoir en place.
Puisqu’il s’identifie à toute forme de pouvoir, ses objectifs vont lui paraître alignés avec ceux de l’organisation ou du pouvoir auquel il s’identifie. Il prend alors directement position, et considère que sa personne est indispensable au succès du pouvoir global. Il prend à cœur la responsabilité de faire “ce qu’il faut” pour contribuer au bon fonctionnement du pouvoir.
Ses agissements peuvent être perçus comme autoritaires, et sa défense des intérêts du pouvoir ou de l’organisation assez rigides. De nombreux conflits d’intérêts avec les collègues ou en famille risquent d’exploser à cause de cette conduite.
Signe n°6 : une tendance à se présenter à la troisième personne
Parler de soi à la troisième personne est souvent associé à une perception de soi supérieure. Une personne qui parle spontanément d’elle à la troisième personne – lorsque cette prise de parole n’est pas théâtralisée – elle se voit davantage comme une entité que comme une personne : elle se place au centre, voire au-dessus de tout ce qui se passe autour d’elle.
L’utilisation du “il” ou “elle” est ici une manière de poser une distance entre soi et les autres, de marquer verbalement un écart avec l’interlocuteur pour affirmer son pouvoir.
Parfois, c’est le “nous” qui est prononcé. Il va, lui aussi, renforcer chez l’individu un sentiment de grandeur et de supériorité. C’est également un signe de la mégalomanie, qui est un trouble de la personnalité.
Signe n°7 : une confiance aveugle en son jugement et un mépris social
En ayant une confiance en elle extrêmement haute, la personnalité atteinte du syndrome d’hubris se considère comme étant toujours dans le vrai. Elle considère avoir des connaissances et des expériences plus riches et classées comme supérieures à celles des autres, donc fait uniquement confiance à son seul jugement.
De ce fait, elle va rapidement mépriser les avis, conseils, et points de vue extérieurs, qu’ils soient formulés par des personnes qu’elle connaît peu comme par des personnes proches d’elle. Ce mépris pour les autres traduit un réel manque d’empathie qui entache les relations.
Puisqu’elle se fie à son jugement, les choix qu’elle fait peuvent être déséquilibrés, irréfléchis, voire tyranniques dans le cadre professionnel. En conséquence de ce mépris, on observe un isolement social puisque la communication est rompue par manque de confiance en l’autre.
Signe n°8 : une impression de puissance absolue sur ses capacités
L’impression d’omnipotence sur ses propres capacités est courante chez la personne porteuse du syndrome d’hubris : elle reste enfermée dans une croyance de pouvoir tout accomplir, peu importe ses potentielles limites ou les obstacles extérieurs qu’elle pourrait croiser.
Elle a tendance à se percevoir comme invincible, et se convainc que les lois et les règles ne s’appliquent pas à elle. Son comportement devient alors risqué et dangereux, à mesure que ses projets immodérément ambitieux naissent dans son esprit. On relate également une attitude autodestructrice chez ce type de personne : l’excès de confiance en ses capacités la pousse à se mettre elle-même en danger.
Ce sentiment d’invincibilité est renforcé par l’afflux de testostérone (appelée par certains l’hormone du pouvoir) et entraîne une déformation de l’image de soi : la personne n’aura alors plus le discernement et la capacité à s’auto-évaluer correctement.
Signe n°9 : le refus d’un potentiel jugement par l’opinion publique
Refuser catégoriquement le jugement des autres est symptomatique de la personne touchée par le trouble de l’obsession du pouvoir. Puisque seule sa vision représente la vérité, il n’est alors pas nécessaire d’entendre les idées et objections des autres personnes. Chaque jugement, peu importe la manière dont il va être amené, sera instantanément rejeté.
Cette incapacité totale à admettre ses erreurs et à accepter la critique est liée aux traits narcissiques observés dans ce trouble. L’individu a toujours raison, devient toxique et blâme les autres lorsqu’il reconnaît un échec.
Le refus du jugement transparaît énormément dans la sphère professionnelle : les échecs sont mis sous le tapis, et les objections des collaborateurs sont balayées d’un revers de la main.
Signe n°10 : la croyance à un jugement invariablement favorable
“Le jugement, quel qu’il soit, me sera favorable” : ces paroles pourraient être prononcées par n’importe quelle personne porteuse du syndrome d’hubris. En s’associant elle-même au pouvoir propre et à l’histoire, elle conscientise le fait que ses actions et sa personne seront forcément perçues de manière positive par l’histoire, quelles que soient les conséquences de ses choix.
C’est une croyance qui est associée à une vision grandiose de soi et de ses propres accomplissements, et ce, parallèlement à un rejet catégorique des critiques et avertissements de l’entourage. Le seul jugement qui compte sera, pour la personne avide de pouvoir, celui de l’histoire, et il sera forcément positif.
Signe n°11 : un isolement qui mène à une déconnexion de la réalité
La perte de contact avec la réalité parvient souvent de manière progressive lorsque l’on parle de syndrome d’hubris. L’individu qui en est atteint se renferme dans ses idées despotiques renforcées par sa vision de soi et s’écarte peu à peu de son entourage, mais aussi de sa propre réalité.
Puisqu’il est convaincu d’être une personne extraordinaire et que sa vision n’est pas partagée par les autres, il préfère s’isoler progressivement et s’éloigner de ses proches pour ne plus se confronter à eux et continuer à vivre dans cette bulle de fantasme et de croyances délirantes, qui le rassure.
Signe n°12 : une tendance à l’agitation, à l’impulsivité et à l’imprudence
Les comportements impulsifs, capricieux et imprudents sont caractéristiques du syndrome d’hubris. Une personne atteinte de ce trouble éprouve une faible tolérance à la frustration et aux obstacles. Elle est davantage sujette aux sautes d’humeur qui entraînent des prises de risques et des décisions impulsives.
L’impulsivité et l’imprudence sont parfois synonymes d’addictions. Le recours à certaines drogues ou les addictions sans substances sont ici un moyen pour essayer de remettre de l’ordre dans l’esprit tourmenté. Les prises de risque causent aussi, en général, plus d’impact et de dégâts du fait de l’impulsivité des décisions et actions faites.
Signe n°13 : le rejet d’une reconsidération de ses propres choix
Mentir, déformer la vérité, imposer ses propres choix au détriment de ceux des autres… C’est le quotidien d’une personne en quête obsessionnelle de pouvoir ! Elle rejette systématiquement le jugement d’autrui en contre argumentant avec ses idées et ses choix, qui sont, pour elle, symbole de justesse.
Convaincue de la validité de son propre point de vue, elle va alors refuser que l’on s’oppose ou que l’on reconsidère ses idées, même si elles paraissent objectivement irrationnelles ou irréalisables. De plus, elle n’hésite pas à mentir et à manipuler les autres pour faire appliquer ses choix et atteindre ses objectifs. C’est notamment le cas lors d’une relation d’emprise avec le pervers narcissique qui va user de techniques manipulatoires mentales pour arriver à ses fins.
Signe n°14 : l’inconscience de l’incompétence à l’exercice du pouvoir
Une incompétence nettement affichée et niée est le trait du syndrome d’hubris le plus observable socialement, particulièrement lorsque l’individu exerce son pouvoir publiquement.
Puisqu’il a une vision exagérée de ses compétences et de ses capacités à prendre les bonnes décisions, il va alors s’attaquer à des missions et des projets pour lesquels il n’a parfois ni les qualifications ni les compétences requises. Pourtant, il sera convaincu du contraire, donc inconscient de ses propres lacunes.
Mauvaise gestion des projets, investissements à perte, micro management… Ces phénomènes, lorsqu’ils sont déniés, peuvent refléter un besoin avide de pouvoir.