Infrastructures vides du régime : La population en subit les conséquences

Le régime actuel se vante d’avoir construit des milliers de salles de classe, mais ce ne sont que des infrastructures vides, sans enseignants ni élèves. En réalité, les élèves malgaches et leurs parents en souffrent.
Certains élèves qui passent actuellement l’examen officiel du Baccalauréat sont obligés de dormir dans des débarras, d’autres ne peuvent pas passer ces examens en raison du manque de jurys ou de surveillants, et d’autres n’ont pas terminé tout le programme scolaire en raison de la grève des enseignants dans plusieurs localités de l’île.
Cette triste réalité confirme ce que nous avons toujours dit : le régime actuel ne fait que des coquilles vides pour impressionner. Le secteur de l’éducation a besoin de salles de classe, mais ce dont il a le plus besoin en urgence, ce sont les enseignants et les élèves. À quoi bon multiplier le nombre de salles de classe si, en parallèle, les enseignants ne sont pas payés, les élèves ne peuvent pas accéder à une scolarisation adéquate et l’enseignement se retrouve bloqué à cause du non-paiement des salaires et des indemnités du personnel éducatif ?
Pour le Baccalauréat 2023, plusieurs surveillants et jurys ont refusé de travailler, car ils n’ont toujours pas été payés pour l’année dernière. Il s’agit là d’une négligence de la part du personnel qui assure pourtant l’avenir de nos écoliers.
Les infrastructures construites par le régime ne sont que la façade d’un secteur de l’éducation en souffrance. Ce sont des bâtiments flambants neufs qui cachent une triste réalité et font souffrir la population.
Au vu des compétences de nos dirigeants, on comprend pourquoi ils ne font pas de l’éducation leur priorité. Aucun d’entre eux, à commencer par le président de la république illégitime, n’a suivi un parcours étudiant nécessaire pour diriger un pays. Ils ne sont pas conscients de l’importance d’un secteur de l’éducation de qualité, puisqu’ils n’ont même pas étudié. Ils ont simplement accédé à leur poste politique par le coup d’État de 2009 et depuis, Madagascar est tombé plus bas que jamais.
Valoriser l’éducation commence par la valorisation des enseignants, et non par la construction de bâtiments qui ne serviront à rien d’autre qu’à redorer l’image du régime. Le nombre de salles de classe construites ne sert qu’à gonfler les statistiques.