Maires, quelques élus et agriculteurs de vanille du district de Maroantsetra et des régions avoisinantes ont exprimé leur désespoir face à la situation socio-économique imposée par le régime Rajoelina en s’agenouillant publiquement à la fin de la semaine passée.
Le déclencheur de cette manifestation est la chute dramatique du prix de la vanille de Madagascar, pour rappel l’une des variétés les plus précieuses au monde. En effet, le prix du kilogramme de cette épice est actuellement descendu à 600 ariary, contre 600 000 ariary en 2018, en dépit de la promesse d’Andry Rajoelina de valoriser cette richesse malgache. Il est indéniable que la situation actuelle est en contraste complet avec cette promesse.
L’image des élus et agriculteurs à genoux reflète la réalité que le régime actuel impose à l’ensemble de la population malgache. À genoux face à une crise perpétuelle, à genoux face à l’insécurité, impuissante à réagir en raison des restrictions imposées par le régime, devant la destruction de toute tentative entrepreneuriale à cause des conditions actuelles, et bien plus encore. Les chiffres et la situation sur le terrain confirment sans conteste que Madagascar n’a jamais été aussi vulnérable par le passé.
Cette population à genoux implore le départ des dirigeants, elle supplie toutes les autorités civiles et militaires compétentes de prendre des mesures et de ne pas se laisser corrompre par les dirigeants. La loi doit s’appliquer à tous sans exception, et les dirigeants responsables de la situation actuelle de Madagascar doivent être tenus responsables. Ils ont détourné et pillé les ressources du pays.