Le règne d’Andry Rajoelina à Madagascar repose sur l’usage de la violence et de la menace. Il a réussi à maintenir un mandat présidentiel complet en réprimant toute forme de protestation par le renforcement des mesures de répression. Il est important de rappeler qu’Andry Rajoelina a pris le contrôle de l’État lors d’un coup d’État sanglant en 2009.
En effet, le coup d’État de 2009 perpétré par Andry Rajoelina constitue l’un des épisodes les plus violents de l’histoire malgache. Cette violence lui a permis de destituer le président de l’époque et de s’autoproclamer président de la transition, au prix de la vie de milliers de Malgaches. Ce tragique événement est souvent occulté par des distributions de riz et d’autres produits de première nécessité, masquant ainsi la réalité du carnage.
C’est ce coup d’État qui a consolidé le pouvoir d’Andry Rajoelina. Son entourage est constitué de personnes opportunistes qui ont profité de cette effusion de sang pour se prétendre politiciens, bien qu’ils soient incapables de diriger le pays et qu’ils excellent plutôt dans le pillage de ses ressources.
Ayant lui-même orchestré ce coup d’État, Andry Rajoelina sait comment anticiper toute tentative de renversement contre lui. Il a renforcé sa garde et a prévu des mesures pour réprimer toute forme de protestation, malgré son échec manifeste en matière de gouvernance.
Il sait également comment manipuler les médias sans être découvert, en instaurant une forme de censure à Madagascar. La Gazette de la Grande Île en est un exemple frappant, où toute voix dissidente est menacée.
Les discours enjolivés de nos dirigeants ne sont qu’une façade derrière laquelle se cache un pays soumis à la menace d’un régime autoritaire qui s’est emparé du pouvoir par la violence.