Bravo pour les médailles obtenus lors du dernier jeux des îles de l’océan indien. La fierté nationale a été rehaussée, mais malheureusement cela ne nourrit pas la majorité des Malagasy dans la pauvreté totale et n’éduque pas la jeunesse Malagasy.
Celle-ci a d’autres besoins plus importants que des médailles sportifs. Le potentiel de l’éducation comme catalyseur du développement n’est toujours pas pleinement reconnu par les détenteurs du pouvoir actuel. Les actions politiciennes pour la motivation des jeunes pour le sport uniquement prennent le dessus de l’éducation formelle. Certes l’activité physique a un effet positif considérable chez les enfants et les jeunes. Et le sport offre un apprentissage tout au long de la vie et même une éducation alternative pour les enfants Malagasy non scolarisés. Mais il faut que nos gouvernants reconnaissent qu’ en pratiquant un sport ou une activité physique parallèlement à leurs études, la jeunesse acquière l’esprit d’équipe, le fair-play, le respect des règles et d’autrui, la coopération, la discipline et la tolérance. Ces compétences sont essentielles à leur participation future aux activités de groupe et à la vie professionnelle et peuvent stimuler et renforcer la cohésion sociale entre les Malagasy.
Depuis le début des années 2000, les partenaires de développement de Madagascar ont renforcé leur engagement envers l’éducation des jeunes Malagasy et y apportent leur soutien.
Mais l’importance accordée au secteur par les détenteurs des pouvoirs politiques à Madagascar reste à la merci d’une absence de volonté politique affichée. L’éducation est un droit fondamental et devrait être considéré comme le principal socle du progrès de Madagascar. Un Madagascar prospère dans la paix est tributaire d’une jeunesse qualifiée et instruite. Les défis posés par l’éradication de la pauvreté, la lutte contre le changement climatique et la réalisation d’un développement réellement durable dans les décennies à venir sont énormes Et Madagascar ne peut les relever “sans une politique et un programme d’ÉDUCATION adéquate “ dans le sens le plus noble. Sans une réelle volonté politique, doublée par un leadership national à tous les niveaux et des investissements judicieux dans la formation des instituteurs , des formateurs dans le secteur éducatif , Madagascar ne réussira à transformer ni la vie de la majorité des jeunes Malagasy ni leur futur, ni son économie nationale. Pour avoir la faculté de décider et de choisir SOUVERAINEMENT dans ce monde interdépendant de ce XXIe siècle, Madagascar a besoin de compétences humaines , d’un vivier de Malagasy qualifié(e)s aptes à pour améliorer le positionnement du pays qualité dans ce monde où la sécurité économique devient stratégique pour tous les pays.
La vie ne se résume pas simplement à une journée de fête ou à une journée de gloire. La vie est caractérisée essentiellement par le travail . L’histoire de l’humanité nous a appris que, les sociétés développées s’efforcent d’être en perpétuel progrès sans nuire le bien être de leur population grâce au fruit du travail des hommes et des femmes qui les composent. Le travail permet de changer le niveau de vie et ceux qui travaillent vivent mieux que ceux qui ne travaillent pas dans les communautés vivant dans la paix régie par règles et des droits applicables et respectés par tous.
Osons agir pour répondre à la vraie question: Qu’en est-il de la société Malagasy en ce début de ce XXIe siècle? La majorité des Malagasy, jeune , sera -t-elle réduite à accepter d’être “ un simple esclave moderne du monde éduqué, développé” ? (Si la jeunesse saura, Madagascar serait) MADAGASCAR SERA CE QUE SA JEUNESSE SAURA ÊTRE . Tous , responsables politiques, responsables religieux , parents, forces armées, médecins, sages-femmes, enseignants, économistes , sociologues etc… et activistes, tous doivent trouver un terrain d’entente dans leurs efforts pour introduire des changements novateurs et durables pour l’avenir des jeunes Malagasy.
