Une conférence de presse pour dénoncer une injustice s’est tenu le 6 septembre 2023, au siège du CNARP (Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques), à Ivandry. L’objectif de cette rencontre avec les médias est de dénoncer le vol et l’injustice liés à l’accaparation d’une surface à l’intérieur de la propriété du CNARP.
Dans son allocution, Heriniaina Ramanankierana, le directeur général de la Recherche Scientifique (DGRS), a signalé une recrudescence des vols et accaparations de terrains appartenant aux centres nationaux et aux universités dans toute l’île. Sur ce, le Ministère et les acteurs de recherche et de l’enseignement ainsi que les directions y afférentes, réitèrent leur engagement et la lutte contre ces actes illégaux. Pour le cas du CNARP, le centre possède ce terrain depuis 45 ans, et dispose d’un titre de propriété et de bornes établissant clairement ses droits.
Ainsi, le directeur du CNARP, le Professeur Rianasoambolanoro Rakotosaona, a réitéré lors de son allocution que le terrain du CNARP qui s’étend sur une surface de 3 hectares, est régi par le décret n° 80 453 du 22 novembre 1977 qui établit clairement la mise à disposition du Centre National à Petsapetsa, Ivandry, Antananarivo. Cette mesure légale confirme la propriété du terrain par le CNARP et devrait être incontestable. En 1977, le CNARP a érigé une clôture autour de ses locaux, marquant ainsi son territoire. Cependant, le vol présumé a persisté jusqu’à ce jour, malgré les preuves de propriété du CNARP. Et d’ajouter qu’il ne s’agit pas d’un terrain domanial, mais d’une propriété de l’État, comme le confirme le décret de mise en disposition
L’individu revendique qu’il est le propriétaire du terrain de 9000 m² en 1980 où son grand-père y a planté quelques arbres. Selon les enquêtes menées, cette accaparation représente près de quelques millions d’euros, si un mètre carré à Ivandry se vend actuellement à 3 millions d’ariary.
Le CNARP a toujours eu à cœur de contribuer au bien-être de la population locale. Il est connu pour la production de remèdes pharmaceutiques, notamment contre le Covid. Le terrain en question a été utilisé à des fins de recherche, où des plantes endémiques ont été cultivées pour des études pharmaceutiques. A titre d’exemple, cette superficie abrite les bureaux du centre, des laboratoires, des espaces verts contenant près de 120 espèces, soit près de 500 variétés de plantes dont la plupart sont endémiques.
Ce vol de terrain n’est malheureusement pas un cas isolé. D’autres centres de recherche, tels que le FOFIFA et le CNRO, sont également victimes de vols de terrains similaires.
Les chercheurs et les collectifs des directeurs auprès des 9 centres nationaux et du MESUPRES font appel aux autorités compétentes qui doivent agir rapidement pour protéger ces établissements, des patrimoines locaux et garantir leur mission de recherche au profit de la population locale. Bref, cette rencontre du CNARP avec la presse vise à attirer l’attention sur l’injustice du vol de terrain dont il est victime. Le CNARP continuera de se battre pour défendre ses droits légitimes et poursuivre ses recherches au profit de la communauté et de la nation toute entière.