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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Qui custodiet ipsos custodes ?

La gazette de la grande île
13/09/20232 minute read

Juvénal se demandait comment éviter que les sentinelles soient détournées de leur tâche par des femmes. L’on est en droit de savoir sous l’effet de quelle manipulation les gardiens de la Constitution se sont fourvoyés dans la pantalonnade ubuesque de ce week-end. La Haute Cour Constitutionnelle a achevé de se discréditer en donnant son onction à un montage encore plus proche d’un coup d’état que ses décisions de 2018 face au mouvement des députés. Nous remarquons simplement que seul le bénéficiaire direct n’a pas varié. En 2018, Ntsay Christian est devenu PM alors que les membres du groupe le plus important à l’assemblée declaraitent ne pas le connaître un jour auparavant. En 2023, il se retrouve à la tête de l’Etat alors que le Sénat existe et que s’il est vrai le Sieur Herimanana a bien constaté les limites de son incompétence, en le découvrant un peu plus tôt l’on aurait pu trouver parmi ses pairs sénateurs un homme ou une femme qui « ne laisse pas couler, l’onction qui lui a été donnée  » (tsy mandraraka ilo mby an-doha) ni « ne tourne le dos à un devoir »(tsy miamboho adidy). Mais le dernier homme politique Malagasy a avoir prononcé cette phrase a été assassiné quelques jours après l’avoir fait… Le Président du Sénat doit à la Nation Malagasy la révélation des raisons personnelles qui l’ont fait renoncer. Les membres de la HCC sont comptables devant l’Histoire des suites inévitables de leurs errements inspirés par on ne sait quoi et faute de gardien… Le Peuple Malagasy saura ramener les choses à la place qu’elles n’auraient jamais dû quitter.

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