Depuis que le président Andry Rajoelina n’est plus au pouvoir, une question persiste : pourquoi Mamy Ravatomanga, l’ancien conseiller présidentiel, continue-t-il à bénéficier d’une protection aussi extrême de la part des forces de l’ordre ? Les signes apparents d’un privilège de sécurité excessif suscitent des interrogations quant à la légitimité et à la nécessité de cette protection.
Mamy Ravatomanga, qui fut autrefois un conseiller influent du président Rajoelina, n’a plus de fonction officielle au sein du gouvernement depuis que ce dernier a quitté la présidence. Pourtant, il semble jouir d’une garde personnelle digne d’un chef d’État en exercice. La Villa Pradon à Antanimena, la résidence de Ravatomanga, est fortement sécurisée par des dizaines de gendarmes, tandis que son convoi est constamment escorté par des policiers. De plus, sa maison est régulièrement surveillée par des militaires et des policiers, ce qui soulève des questions sur la nature de cette protection.
Il est légitime de se demander de quel droit Mamy Ravatomanga bénéficie d’un tel privilège de sécurité, en particulier après le départ d’Andry Rajoelina. Certes, il a pu être exposé à des menaces en raison de son ancien rôle au sein de l’administration présidentielle, mais cela ne justifie pas nécessairement cette présence massive des forces de l’ordre autour de lui. Cette situation suggère que Ravatomanga pourrait avoir une influence indue sur le gouvernement actuel dirigé par une coalition, remettant ainsi en question la véritable autorité du régime.
De plus, il est crucial de noter que l’insécurité croît de jour en jour à Madagascar. Les forces de l’ordre sont en sous-effectif par rapport aux malfaiteurs, ce qui met en danger la population. Dans un contexte où les ressources en personnel sont limitées, le détachement d’un grand nombre d’agents pour assurer la protection d’un seul individu soulève des inquiétudes quant à la distribution équitable des ressources de sécurité.
L’une des hypothèses qui se dégage est que Mamy Ravatomanga pourrait avoir un certain contrôle ou une influence en coulisses sur le gouvernement de coalition actuel. Cette influence supposée pourrait expliquer pourquoi il continue de bénéficier d’une protection exceptionnelle de la part des forces de l’ordre. Cependant, cela soulève également des préoccupations quant à la transparence et à l’intégrité du gouvernement de coalition, qui est censé être indépendant de l’influence de toute personne ou groupe particulier.
Il est important que les autorités compétentes examinent de près cette situation. La protection des citoyens, même des personnalités publiques, doit être assurée de manière équitable et justifiée. Si Mamy Ravatomanga n’a pas de raisons valables de bénéficier d’une protection aussi massive, cela doit être revu et ajusté conformément aux normes de sécurité appropriées.
En fin de compte, cette situation soulève des questions fondamentales sur la gouvernance et la transparence du gouvernement de coalition actuel. La population malgache mérite de savoir si les décisions et les privilèges sont accordés en toute équité, ou si des influences cachées continuent d’affecter le paysage politique. La lumière doit être faite sur cette question pour rétablir la confiance du public et garantir une gouvernance démocratique et équitable pour tous les citoyens de Madagascar.