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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Le cœur du problème, c’est la validation par la HCC de la candidature de Cédric Vozongo

La gazette de la grande île
26/09/20235 minute read

Cédric Vozongo a parfaitement réussi la manœuvre, et le collectif des 11 candidats est tombé dans le panneau.
Pourtant, le détournement d’attention est une technique classique essentielle à la magie et à la politique. En effet, présent à la base de toute illusion, il constitue l’apprentissage incontournable de la panoplie des politiciens.
Il s’agit de faire diversion, d’attirer l’attention de l’opposition sur autre chose, afin de faire oublier l’essentiel. Et pour cela, il fallait créer une atmosphère de crise : plus c’est gros, mieux le tour sera réussi.
Pour cela, faire « renoncer » le président du Sénat à assurer l’intérim et mettre à la place le gouvernement abhorré de Ntsay Tyson (plus détesté encore que Cédric Vozongo). Ce PM qui a déjà été sujet à motion de censure par 105 députés.
Un coup d’Etat institutionnel ? Le leurre a bien pris.
Tout ça pour faire oublier l’essentiel : Rajoelina a perdu sa nationalité malagasy et sa candidature doit être invalidée.
Le collectif des candidats parle surtout des défaillances de la CENI et de la HCC, dont ils veulent changer les membres. Il est vrai que la HCC et la CENI ont fait de grosses bourdes :

-La lettre de renonciation, par laquelle le Président du Sénat a demandé à la HCC de « constater sa volonté de renoncer à exercer les fonctions du Chef de l’Etat par intérim ; que pour des raisons personnelles, il ne pourra pas exercer pleinement les charges que la fonction de l’Etat exige« , est datée du 8 septembre 2023.
Avant le 9 septembre 2023, date de la validation de la candidature de Cédric Rajoelina.
A se demander si ce président du sénat l’a su avant tout le monde grâce au pouvoir du « Saint Esprit ».
Selon le communiqué de la HCC du 19 septembre 2023,  » Compte tenu du contexte politique résultant de l’interprétation sciemment erronée de la décision n°12-HCC/D3 du 9 septembre 2023, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) tient à apporter les précisions suivantes« .
Ce communiqué omet volontairement de préciser la date du 8 septembre 2023 de la lettre de renonciation du président du sénat : http://www.hcc.gov.mg/?p=8505 .
-Si seulement cette lettre de renonciation avait été datée du 9 septembre 2023, après l’officialisation de la liste des candidats autorisés à se présenter et après une décision de la HCC confiant l’intérim au président du Sénat conformément à l’article 46 de la Constitution, alors la HCC aurait pu à ce moment constater la vacance de la présidence, se référer à l’article 52 de la Constitution et nommer collégialement le gouvernement pour l’intérim du Président.
Le journaliste auteur de cet article n’est pas un juriste, et il paraît impossible que pareille procédure aussi simple ait échappé à la sagacité d’au moins un des juges chevronnés tels les membres de la HCC. Encore moins « à l’insu de leur plein gré ». Il paraît clair que cette grossière erreur a été fait sciemment afin de détourner l’attention, comme lors d’un tour de magie.

-Les grosses bourdes de la CENI commencent également à apparaître : des électeurs inscrits plusieurs fois, des électeurs ayant reçu leurs cartes et non inscrits sur la liste et vice versa, des milliers d’électeurs inconnus dans les fokontany, etc…

Et le collectif des candidats d’insister sur la nécessité d’une cour spéciale électorale, ou du remplacement des membres de la CENI et surtout de refuser l’intérim par le gouvernement Ntsay Tyson.
Comme la Gazette l’a déjà écrit, le combat qui vaille la peine d’être mené est l’INVALIDATION DE LA CANDIDATURE DE CEDRIC VOZONGO » : https://lgdi-madagascar.com/2023/09/24/la-une/sans-linvalidation-de-la-candidature-de-cedric-vozongo-madagascar-deviendra-un-autre-haiti/  ou https://www.facebook.com/100091142484157/posts/230403796674368/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v .

PB l’Ivoirien

PB Mamy Ravatomanga a la nationalité ivoirienne selon la photocopie de son passeport diplomatique ivoirien qui circule sur le net.

Notez que le signataire de ce passeport est Mme Nogozene BAKAYOKO, directeur de cabinet adjoint de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora .
PB serait consul honoraire de la République de Côte d’Ivoire à Antananarivo. Pas à Madagascar !
La date d’expiration du passeport est le 19 juillet 2026.
Conformément à l’article 42 du code de nationalité malagasy  » Perd (Very avy hatrany en malagasy) la nationalité malgache, le Malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère« .
Depuis le 20 juillet 2023, ce « shadow cabinet » (comme il s’est défini lui-même) n’est donc plus malagasy. Sans doute, la vraie raison qui l’a empêché de se présenter aux présidentielles. Et qui l’a contraint à « se rabattre » sur Cédric Vozongo. Mauvais calcul, car il ne sera pas réélu. Voire, il ne pourra même pas se présenter.
A moins que ce passeport n’ait été trafiqué, et qu’en réalité, il n’a pas la nationalité ivoirienne. Si c’est le cas, il ne manquera certainement pas de faire un démenti.
On ne sait pas s’il a également la nationalité serbe, ni s’il a un passeport diplomatique serbe, étant consul honoraire de Serbie.

Si la communauté internationale va jusqu’au bout de ses déclarations « les décisions doivent être légales et constitutionnelles », la candidature de Cédric Vozongo va être invalidée.

Attendons donc cette fameuse délégation lourde de l’ONU qui est prévue débarquer cette semaine.
Pendant ce temps, Cédric Vozongo continue à se prélasser en Europe, très loin des préoccupations et problèmes de la population malagasy qui se débat dans sa misérable vie.

Ambassadeur ivoirien Sakaria KONE, MAE et PB

 

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