À l’approche des prochaines élections à Madagascar, une ombre d’injustice plane sur le pays. Les événements récents mettent en lumière un traitement discriminatoire entre les anciens présidents Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, soulevant des inquiétudes quant à l’équité du processus électoral et à la neutralité des institutions.
Hier, le garde du corps de Marc Ravalomanana a été arrêté pour port d’arme, ce qui, en soi, est une mesure de sécurité tout à fait compréhensible. Cependant, la situation devient préoccupante lorsque l’on constate que Andry Rajoelina maintient toujours une importante escorte de gardes du corps, tous lourdement armés. Cette démonstration de force est difficile à ignorer et soulève des questions légitimes quant à la véritable nécessité de cette protection.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que cette disparité dans le traitement donne avantage à Andry Rajoelina dans tous les domaines. Les inégalités criantes dans la sécurité personnelle des anciens présidents soulignent un déséquilibre dans les ressources et les privilèges accordés aux différents acteurs politiques.
Plus troublant encore, ces inégalités s’étendent aux arènes politiques et médiatiques. Les adversaires d’Andry Rajoelina aux prochaines élections font face à des obstacles considérables, allant des tentatives de disqualification à la persécution. Cette situation ne fait que renforcer le fait que les institutions du pays sont utilisées pour maintenir un statu quo politique favorable à Andry Rajoelina.
Les appels à la transparence des prochaines élections sont plus que justifiés, car ils visent à remédier à cette inéquité évidente. Il est essentiel que les institutions responsables de l’organisation des élections veillent à ce que le processus électoral soit impartial, que les candidats aient des chances égales et que la voix du peuple soit véritablement entendue.
La crédibilité des élections à Madagascar repose sur la capacité du gouvernement à garantir un environnement politique juste et équilibré pour tous les candidats. L’équité dans le traitement des anciens présidents, ainsi que des adversaires aux prochaines élections, est essentielle pour préserver la démocratie et la stabilité du pays. Le monde entier observe avec attention le déroulement de ce processus électoral, et il est crucial que Madagascar réponde à ces inquiétudes de manière transparente et responsable.
