Depuis son accession au pouvoir, Andry Rajoelina, président de Madagascar, est devenu tristement célèbre pour sa tendance à distiller des mensonges et à tromper le peuple malgache. Sa mythomanie notoire semble contagieuse, car ses partisans n’hésitent pas à suivre son exemple. Cependant, derrière le rideau de promesses non tenues et de déclarations trompeuses se cache une réalité bien plus sombre : l’aggravation de la famine et la destruction croissante du Sud de Madagascar.
Andry Rajoelina n’a pas hésité à s’approprier les projets de l’ancien régime pour se présenter comme le seul président ayant tenu ses promesses. Cependant, il est difficile de trouver des réalisations concrètes au cours de ses quatre années de mandat. Ses discours ne sont que des promesses en l’air, tandis que la situation sur le terrain se détériore.
Un exemple frappant de cette mythomanie présidentielle est la déclaration de la députée Solange Angele, affirmant que Rajoelina était le seul dirigeant à avoir combattu la famine dans le Sud de Madagascar. C’est un mensonge flagrant, car Madagascar est devenu le premier pays au monde à subir les ravages de la famine due au changement climatique et à l’absence d’anticipation des dirigeants. Le Programme Alimentaire Mondial a tiré la sonnette d’alarme en 2021, pendant le mandat de Rajoelina, et cette tragédie a fait la une de tous les médias mondiaux.
En janvier 2023, plus de 2 millions de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire élevée selon l’ONU, et plus de 80% de la population du Sud de Madagascar est touchée. Il s’agit d’une nette détérioration par rapport à 2018, où ce pourcentage n’était que de 40%. Les organismes internationaux en charge de l’enfance et de l’alimentation pointent du doigt l’absence de projets viables et durables de la part des dirigeants malgaches.
Pire encore, le régime de Rajoelina a compromis tout espoir de résilience dans cette région de l’île en laissant la surexploitation des ressources naturelles détruire un environnement déjà précaire. Les analystes et les organismes internationaux sont catégoriques : le Sud de Madagascar est condamné à la famine si les méthodes superficielles et les dépendances aux aides d’urgence du régime Rajoelina persistent.
Il est temps que le monde prenne conscience de la tragédie silencieuse qui se déroule dans le Sud de Madagascar. L’aggravation de la famine et la destruction de cette région ne peuvent plus être ignorées. Il est de notre devoir de faire pression sur les dirigeants malgaches pour qu’ils prennent des mesures efficaces et durables pour remédier à cette crise humanitaire qui sévit sous leur gouvernance. L’avenir de millions de Malgaches en dépend.
