Madagascar, île riche en biodiversité, culture et ressources, se retrouve confrontée à un défi majeur : le sous-financement de la recherche scientifique. Malgré son potentiel, le pays alloue seulement 0,04 % de son PIB au financement de la recherche, une fraction bien en deçà des recommandations de l’Union Européenne qui préconise un investissement de 4 % du PIB.
Cette situation préoccupante entrave le développement de l’île à plusieurs niveaux. La recherche scientifique est le moteur de l’innovation, de la découverte de solutions aux défis locaux et mondiaux, ainsi que de la croissance économique. Avec un financement aussi modeste, les scientifiques malgaches se retrouvent limités dans leurs capacités à mener des recherches de pointe, à explorer de nouvelles idées et à contribuer au progrès.
L’indifférence de l’État envers le secteur de la recherche décourage également les bailleurs de fonds internationaux qui hésitent à investir dans un pays où la volonté politique en faveur de la science semble absente. Les bailleurs de fonds recherchent des partenaires engagés et des garanties d’un investissement fructueux, ce qui nécessite un soutien et un engagement clairs de la part du gouvernement.
Il est impératif que l’État malgache reconsidère ses priorités budgétaires et accorde une attention accrue à la recherche scientifique. Un investissement plus substantiel dans ce domaine essentiel stimulera l’innovation, renforcera la compétitivité nationale et positionnera Madagascar comme un acteur majeur dans le paysage scientifique mondial.