Dans un climat politique tendu à Madagascar, les élections présidentielles du 16 novembre sont entachées d’irrégularités flagrantes, mettant en lumière la compromission du processus électoral et jetant le doute sur l’intégrité du résultat final.
Parmi les nombreuses anomalies, la légitimité contestée de la candidature d’Andry Rajoelina et de Sendrison Daniela Raderanirina, un autre candidat naturalisé français, soulève des questions sur l’équité du scrutin. Le rôle partiel du Conseil Électoral National Indépendant (CENI), de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et du gouvernement actuel en faveur d’Andry Rajoelina a été dénoncé, jetant l’ombre sur la crédibilité du processus électoral.
Les rapports de chantage exercé sur les fonctionnaires qui ne soutiennent pas Rajoelina, les forces de l’ordre sabordant les propagandes des adversaires politiques, le paiement massif de l’Église catholique pour soutenir le candidat en place et le non-respect de la constitution dépeignent un tableau inquiétant de la démocratie à Madagascar.
Cependant, un fait récent jette une lumière crue sur la prétendue mascarade électorale : l’envoi non sécurisé de bulletins de vote, cartes électorales et autres documents confidentiels dans des colis acheminés par des taxibrousses. Ces éléments cruciaux pour les communes d’Ampanihy Ouest, Beahitse et Ejeda ont été retrouvés entassés avec des marchandises variées sur le porte-bagage d’un camion transformé en taxibrousse.
Malgré les pressions exercées par le gouvernement pour que les élections aient lieu, les allégations de partialité et de fraude entachent la crédibilité du processus électoral. Le soutien aveugle de certains pays, comme le Japon, qui a récemment octroyé un véhicule au CENI, soulève des questions sur la crédibilité de la communauté internationale.
L’utilisation des fonds colossaux octroyés par les bailleurs de fonds pour des véhicules de luxe, apparemment utilisés pour le plaisir des membres du CENI plutôt que pour assurer un processus électoral transparent et sécurisé, alimente les inquiétudes quant à la véritable intention derrière ces élections.
En somme, l’envoi de documents électoraux par des taxibrousses non sécurisés souligne de manière indéniable que le processus électoral à Madagascar est compromis. Les milliards de dollars dépensés semblent être jetés par la fenêtre, tandis que la démocratie du pays est mise à mal par des pratiques douteuses et des manipulations présumées. La crédibilité des résultats est sérieusement remise en question, laissant le peuple malgache avec des doutes légitimes sur la légitimité de ces élections.
