Dans un futur proche, la Grande Île de Madagascar pourrait bien être le théâtre d’une triste réalité : une nation en ruine dissimulée derrière des projets ostentatoires dépourvus de pertinence. Le président actuel, Andry Rajoelina, est critiqué pour ses choix politiques, souvent perçus comme des tentatives désespérées de masquer les problèmes majeurs du pays.
Parmi les projets les plus controversés figure un téléphérique prévu dans la capitale, Antananarivo, récemment classée parmi les villes les plus sales du monde par le magazine Forbes. Cette initiative, plutôt que de répondre aux besoins urgents de la population en matière d’assainissement, semble être une tentative de détourner l’attention vers une façade moderniste, déconnectée de la réalité quotidienne.
Un autre exemple frappant est la proposition de construire une autoroute dans un pays où plus de 90% des routes nationales sont déjà délabrées. Les critiques soulignent le besoin pressant de réparations et d’entretien plutôt que de lancer de grands projets d’infrastructures qui semblent déconnectés des priorités nationales.
Le gouvernement en place a également fait la une en annonçant la distribution de riz cuit, une mesure qui semble contredire la réalité alarmante de la sous-nutrition généralisée dans le pays. Les experts s’inquiètent du décalage entre les annonces politiques et les véritables besoins de la population, soulignant la nécessité de mesures plus pragmatiques pour lutter contre la pauvreté et la faim.
Si la tendance actuelle persiste, Madagascar pourrait devenir le triste reflet d’une pauvreté généralisée, masquée derrière des spectacles médiatiques et des projets de prestige. Les préoccupations majeures, telles que l’assainissement, la réparation des infrastructures de base et la lutte contre la sous-nutrition, risquent d’être reléguées au second plan au profit de réalisations plus visibles mais moins utiles à la population.
Une image choquante se dessine ainsi pour Madagascar dans les quatre prochaines années : une rue jonchée de détritus, survolée par un téléphérique flambant neuf, symbole de l’écart croissant entre les aspirations du gouvernement et les besoins criants du peuple malgache. Il devient impératif pour la nation de réévaluer ses priorités et de se tourner vers des solutions plus pragmatiques pour garantir un avenir meilleur.
