Dans le monde politique, il n’est pas rare d’assister à des louanges et des applaudissements pour les ministres ou les présidents qui semblent superviser la réparation des routes et la construction d’infrastructures. Cependant, il est crucial de dissiper le voile de l’admiration pour révéler la réalité : la rénovation des routes et la construction d’infrastructures ne sont pas des prouesses extraordinaires des dirigeants, mais plutôt l’aboutissement d’un processus inscrit dans le plan général de l’État.
Le battement de tambour pour célébrer les ministres responsables de ces projets d’infrastructure est souvent dénué de substance. Une route réparée n’est pas le fruit d’une initiative audacieuse d’un ministre, mais plutôt la réponse à un besoin pressant émanant du public. Les doléances des citoyens, souvent ignorées pendant des années, se transforment finalement en actions lorsque les fonds nécessaires sont débloqués. Et ces fonds ne sont rien d’autre que l’argent du contribuable, des bailleurs de fonds étrangers et parfois des emprunts qui créent la source financière pour ces projets.
Applaudir un ministre pour avoir supervisé la réparation d’une route revient à féliciter un chien de garde parce qu’aucun cambrioleur n’a osé s’aventurer dans une maison sous sa surveillance. En réalité, cela fait partie intégrante de ses responsabilités et n’implique aucun sacrifice personnel de sa part. Les fonds utilisés pour ces travaux ne sont pas une faveur accordée par le ministre, mais plutôt une allocation destinée à l’entretien des infrastructures publiques, indépendamment de la personne qui occupe le poste.
L’illusion de mérite créée autour des ministres dans de tels scénarios est souvent entretenue par une communication politique habile. Les cérémonies de coupe de ruban et les discours triomphants peuvent donner l’impression que le ministre en question est un visionnaire déployant des efforts extraordinaires, alors qu’en réalité, il n’est que le maillon d’une chaîne d’actions prédéterminées.
Il est impératif que les citoyens demeurent conscients de la distinction entre la nécessité d’entretenir les infrastructures publiques et les prétendus mérites personnels des dirigeants. Plutôt que de glorifier les ministres pour remplir leurs obligations, la véritable évaluation de leur efficacité devrait se baser sur des critères tels que la transparence, la responsabilité et la gestion judicieuse des ressources.
En conclusion, la réparation des routes et la construction d’infrastructures ne devraient pas être des prétextes pour glorifier les ministres. Au contraire, cela devrait servir de rappel constant que ces actions font partie intégrante de leurs responsabilités, financées par les contributions des citoyens. Plutôt que d’attendre des applaudissements pour l’accomplissement de tâches attendues, la société devrait exiger des résultats concrets et une gestion diligente des ressources publiques.