Le 20 décembre dernier, le conseil des ministres a dévoilé les grandes lignes de son programme pour l’année 2024, mettant en avant les trois piliers majeurs destinés à façonner la nouvelle mandature, comme définis par le président réélu. Ces axes stratégiques aspirent à initier un renouveau dans le développement de Madagascar. Néanmoins, malgré cette volonté affichée, les résultats mitigés des cinq années précédentes suscitent des inquiétudes quant à la capacité du pays à se redresser sous la houlette du même leader.
Selon le communiqué officiel, trois piliers dominent la nouvelle mandature, avec en tête le « développement de l’humanité et la mise en œuvre des décisions sociales ». Cette première priorité, dévoilée par le conseil des ministres, vise à répondre aux besoins sociaux du peuple malgache, avec l’ambition d’améliorer les conditions de vie de manière globale. Toutefois, des doutes persistent quant à l’efficacité de ces mesures, étant donné que la population continue de s’appauvrir.
Le deuxième pilier met l’accent sur les « événements et performances », suscitant des réserves quant à sa pertinence dans le contexte actuel. Alors que des initiatives visent à dynamiser le pays par des événements culturels, sportifs, ou économiques, certains remettent en question l’utilité de ces efforts, particulièrement face à la précarité omniprésente dans la majorité de la population. La priorité devrait-elle réellement se porter sur de telles festivités, alors que les ressources pourraient être allouées à des besoins plus essentiels ?
Enfin, la « bonne gestion de l’État et la lutte contre la corruption » représentent le troisième pilier de cette nouvelle mandature. Cela suggère une volonté de renforcer les institutions gouvernementales et de promouvoir la transparence pour éradiquer les maux qui entravent le développement. Cependant, des doutes persistent quant à l’indépendance des organismes anticorruption dans l’accomplissement de leurs fonctions.
Face à ces annonces, les inquiétudes de la population restent palpables. Malgré des promesses alléchantes, la pauvreté s’est intensifiée, laissant les citoyens dans des conditions de vie de plus en plus précaires. Les interrogations persistent sur la capacité du pays à se redresser sous la direction du même leader qui a déjà dirigé le pays au cours de la période précédente, marquée par des résultats jugés pénibles et horribles.
La mise en avant de ces trois piliers de développement pour l’année 2024 suscite l’espoir, mais les doutes persistent au sein de la population malgache. La réussite de ces priorités dépendra de la volonté politique réelle de changer la trajectoire du pays et d’apporter des solutions concrètes aux problèmes socio-économiques actuels. Le chemin vers la relève et le développement semble semé d’incertitudes, et seul l’avenir dira si ces priorités annoncées par le gouvernement contribueront véritablement au progrès de Madagascar.