En 1937, Jozef Beck, ministre polonais des Affaires étrangères, s’inquiète de l’augmentation du nombre de juifs vivant en Pologne. Marius Moutet, ministre français des Colonies, lui propose alors que la France mette à la disposition des juifs polonais qui le souhaitent des terres dans l’île de Madagascar. Une commission d’étude de juifs polonais est alors constituée.
Finalement, les Juifs polonais trouvaient Madagascar trop loin de toute civilisation. En revanche, les Juifs autrichiens et roumains, réfugiés en Pologne, se disaient volontaires pour aller à Madagascar, alors colonie française. Leur départ fut retardé et finalement aucun ne quittera la Pologne.
En 1940, le nazi Joseph Goebels reprit à son compte cette idée de Marius Moutet et la trouva judicieuse. Un plan d’expulsion de 4 millions de Juifs allemands vers Madagascar fut mis sur pied. Il y a finalement renoncé, ayant trouvé les frais de déportation trop élevés.
Ce 25 janvier, le journal muslim post publie un article intitulé « Israël vers la mise en place d’un nouveau « plan Madagascar » » https://lemuslimpost.com/israel-vers-la-mise-en-place-dun-nouveau-plan-madagascar.html .
Netanyahou voudrait vider Gaza des Palestiniens, ses habitants. Israël Katz le ministre israélien des affaires étrangères a montré, il y a quelques jours, à ses 27 collègues ministres européens une vidéo : la construction d’une île artificielle au large de Gaza, avec l’objectif d’y déplacer les Palestiniens.
Les persécutés devenus persécuteurs ?
Ce projet rappelle étrangement le « plan Madagascar » élaboré par le 3ème Reich, cité supra.
L’objectif de relocalisation des Palestiniens est clair et le Congo aurait déjà affiché leur désir d’accueillir sur leur sol des migrants palestiniens. Comme l’affirmait ce ministre israélien, « Notre problème est de trouver des pays qui sont désireux d’intégrer les Gazaouis et nous travaillons là-dessus ».
Dans le même ordre d’idées, la Grande Bretagne veut expulser des migrants vers le Rwanda, qui l’a accepté contre monnaie sonnante et trébuchante. Avant même que ce projet n’aboutisse, le Rwanda avait déjà perçu près de 280 millions d’euros de la part du Royaume Uni.
Espérons que Cédric Vazaha ne cédera pas à ces sirènes ! Lui qui cherche désespérément des sous pour financer ses promesses présidentielles. Il vient de nommer son directeur de la coordination des promesses présidentielles. Et la ministre de l’analphabétisation Sahondramala Michèle vient également de réclamer un « Fitia tsy mba hetra », contribution volontaire des citoyens pour financer l’achat de 2 millions de tables-bancs pour équiper les établissements scolaires publics.
Selon la ministre, un table-banc coûterait entre 100 000 et 250 000 ariary (pourquoi d’ailleurs une fourchette aussi large ?). Si nous prenons la partie haute de la fourchette, 2 millions de tables-bancs reviendraient à 500 milliards ariary, soit environ à 100 millions euros. A comparer aux 150 millions euros gaspillés dans le projet téléphérique !
Comme l’adage populaire « Dedaka hoatry saka mangery, ka ny tay totofana fa ny vody tsy firana« , une manière imagée de dire qu’on se trompe de priorité (le chat chie et se hâte de recouvrir ses excréments, mais n’essuie pas ses fesses).
Toujours dans le département de l’Education, de nombreux dossiers sortent actuellement sur les réseaux sociaux concernant le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Ratohiarijaona Rakotoarisolo Suzelin. Par exemple, il aurait eu la fâcheuse habitude de réclamer 100 000 ariary avant de signer les diplômes de master à l’ENS de Toliara. Il n’aurait toujours pas remboursé les bourses de 2021 et 2022 des étudiants qu’il aurait détournés. Sans parler des hectares de terrains détournés à son profit dans le Bas Mangoky, pour lesquels il a été mis en cause dans un article daté du 23 janvier 2023 de RFI https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240123-madagascar-pol%C3%A9mique-sur-l-accaparement-de-terres-dans-le-sud-ouest-du-pays .
« O tempora, O mores » disait Cicéron, ou « Miova sata Miova andriana ». Les temps changent et ce régime dirigé par des incompétents sans expérience ne sait pas ce que signifie l’expression « Back to the basics »(retour à l’essentiel, aux fondamentaux). Le B A BA avant les nominations de ministres, c’est de faire effectuer des enquêtes de moralité et non des évaluations par des experts !
A croire que la leçon de Brice Randrianasolo, nommé ministre des mines et des ressources stratégiques mi-août 2021, et démis de ses fonctions avant même de faire la passation, n’a pas été retenue. Il est vrai que la disparition des 36 kg d’or des coffres de ce ministères pendant les mandats de Fidiniavo Ravokatra et de Ntsay Mike Tyson, n’a pas empêché ces 2 ministres de figurer encore dans le nouveau gouvernement !
En attendant le procès Romy VOOS qui ne va pas tarder, l’intérim du directeur de cabinet de Cédric Vazaha avait été assuré par l’ex-titulaire Lova Ranoromaro depuis août 2023. En septembre 2023, un nouveau titulaire en la personne du général de brigade Jean Yves Rasolondraibe avait été nommé. Depuis le 17 janvier 2024, il a été nommé directeur de la sécurité présidentielle et le poste de directeur de cabinet de la présidence est de nouveau vacant, sans nomination d’un intérimaire.
Une gouvernance de la chaise vide à laquelle nous a habitués Cédric Vazaha