Les discussions entre Madagascar et le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme de Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) ont été lancées, suscitant des inquiétudes quant à l’impact sur la dette déjà croissante de la Grande île. Alors que les autorités malgaches se montrent ouvertes à des réformes importantes liées aux défis structurels, des questions émergent sur l’utilisation des fonds issus des précédents prêts.
La mission du FMI a rencontré les équipes du ministère de l’Économie et des Finances (MEF) et du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD) pour discuter des modalités de ce nouveau programme. Les autorités malgaches, dans leur Politique Générale de l’État (PGE), avaient déjà soumis la demande de financement au titre de la FRD, soulignant leur volonté de mettre en œuvre des réformes de haute qualité en réponse aux défis liés au changement climatique et aux pandémies.
Cependant, des préoccupations émergent quant à la gestion des précédents prêts accordés à Madagascar. Les critiques pointent du doigt l’absence de résultats tangibles et se demandent où a été dirigé l’argent des prêts antérieurs. Le besoin de transparence et de responsabilité dans l’utilisation des fonds publics devient de plus en plus crucial.
Selon le FMI, la FRD offre un financement abordable et à long terme, destiné à aider les pays à réduire les risques pour la stabilité future de leur balance des paiements, notamment face au changement climatique et aux pandémies. Cependant, les pays éligibles doivent s’engager dans des réformes de haute qualité, ce qui soulève des questions sur la capacité et la volonté réelles du gouvernement malgache à mettre en œuvre ces changements.
Il est souligné que le suivi de la mise en œuvre des repères structurels dans le cadre du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC) sera pris en compte pour la FRD. Les prêteurs, dans ce cas le FMI, devront décider de la prolongation de la FEC ou de la conclusion d’un nouveau programme, en fonction des résultats obtenus par Madagascar.
Les citoyens et les observateurs appellent à une plus grande transparence de la part du gouvernement malgache sur la gestion des fonds précédemment accordés, soulignant que les prêteurs doivent exiger des résultats concrets avant de poursuivre leur soutien financier. Ces préoccupations soulignent l’importance d’une gouvernance financière efficace et de la responsabilité dans l’utilisation des ressources, mettant ainsi en lumière les enjeux cruciaux liés à la dette et à la nécessité de résultats tangibles pour le bien-être du pays.