L’agitation récente du PDS d’Antananarivo laisse entrevoir une image familière : celle de quelqu’un qui s’active à ramasser les ordures et à mettre en œuvre des règles de circulation. Mais pour les habitants de la capitale malgache, cette impression de déjà vu évoque surtout les vaines promesses de Naina Andriantsitohaina, candidat au poste de maire il y a cinq ans.
À l’époque, Naina avait fait miroiter des actions similaires, mais une fois élu, il n’a rien réalisé. Au contraire, Antananarivo a sombré dans un état de saleté tel qu’elle a été désignée deux années consécutives comme la ville la plus sale d’Afrique et la troisième ville la plus sale au monde par Forbes.
Aujourd’hui, alors que la ville est sous la direction d’un autre PDS, le même camp politique que Naina, les habitants constatent avec stupeur que des progrès sont réalisés en quelques semaines là où Naina n’a rien fait en cinq ans. Naina est ridiculisé.
Cependant, gardons la tête froide. Ces actions ne sont que des artifices temporaires, une façade, une propagande déguisée visant à gagner la faveur de la population d’Antananarivo en vue des prochaines élections communales.
Il est important de rappeler que ce PDS n’est qu’un autre pion dans le jeu politique de Rajoelina. Il est fort probable qu’il suive la même voie que Naina une fois élu. Ne nous laissons pas aveugler par ces initiatives précipitées. Le véritable problème demeure non résolu : Antananarivo a besoin d’un leadership nouveau, d’un dirigeant qui ne soit pas une marionnette du régime central.
Il est temps pour les citoyens d’exiger des candidats plus que de simples promesses temporaires. Il est temps de choisir des leaders authentiques, capables de prendre des décisions audacieuses pour le bien-être durable de la capitale malgache.
