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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Le Mirage du « Manara-penitra » de Rajoelina : Des Infrastructures Inutiles et Corrompues

La gazette de la grande île
19/04/20243 minute read

Depuis son accession au pouvoir en 2019, le président malgache Andry Rajoelina a pris l’habitude de parader avec fierté devant une série d’infrastructures labellisées « Manara-penitra », prétendant ainsi qu’elles répondent aux normes internationales. Cependant, derrière cette façade de progrès se cachent des réalisations bâclées et dangereuses qui illustrent le gaspillage de ressources publiques et la corruption rampante qui sévit au sein du régime.

Le Stade Barea, présenté comme un fleuron du sport malgache, en est un exemple flagrant. Avec un coût astronomique de 77 millions d’euros pour l’État malgache, ce stade s’est avéré être un échec retentissant. Non seulement il a échoué à passer l’évaluation de la Confédération Africaine de Football (CAF), ce qui le rend inapte à accueillir des matches officiels, mais il s’avère également dangereux pour les athlètes et les spectateurs. Cette réalisation est le parfait exemple d’un projet « Manara-penitra » qui ne répond à aucune norme et qui s’avère être un gouffre financier pour le pays.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. Les écoles portant le label « Manara-penitra » sont également touchées par la négligence et la mauvaise gestion. Beaucoup de ces établissements sont en ruine, des salles de classe délabrées et dangereuses pour les élèves. Malgré les promesses de conformité aux normes internationales, ces infrastructures sont loin de répondre aux besoins des communautés qu’elles sont censées servir.

Pendant que les citoyens malgaches souffrent des conséquences de ces projets inutiles et coûteux, une minorité au pouvoir s’enrichit indûment. Une grande partie des fonds alloués à ces prétendues réalisations « Manara-penitra » disparaît mystérieusement dans les poches des dirigeants, laissant derrière eux des infrastructures délabrées et une population désillusionnée.

Et pourtant, malgré les échecs répétés et les scandales financiers, Rajoelina est déterminé à poursuivre sa politique de mégalomanie infrastructurelle. Des projets tels que le téléphérique de 150 millions d’euros et l’autoroute de plus de 924 millions de dollars sont annoncés, mais il est à craindre qu’ils ne suivent le même chemin que leurs prédécesseurs : celui du gaspillage et de la corruption.

Il est grand temps que la population malgache exige des comptes et mette fin à cette farce du « Manara-penitra ». Les ressources du pays doivent être utilisées de manière responsable, pour le bien de tous les citoyens, et non pour enrichir une élite au détriment du peuple.

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