Gérard Perceau, l’âme damnée de Rajoelina a encore sévi.
Non content des dégâts incommensurables qu’il a causés aux projets de barrage de Sahofika et de Volobe, et par voie de conséquence à toute l’économie Malagasy.Cette fois, c’est du côté de Madagascar Airlines qu’il a agi, en réussissant à imposer à Rajoelina une équipe française d’incompétents.
Madagascar ne remerciera jamais assez le journal Africa Intelligence pour leurs investigations, sans lesquelles la population Malagasy resterait ignorante des nombreuses «incongruités » qui se passent dans la haute sphère Malagasy. Ci-après un de leurs derniers articles sur Madagascar:
Les consultants français qui volent à la rescousse de Madagascar Airlines
Publié le 18.04.2024
Alors que la compagnie aérienne nationale joue sa survie, sa direction s’appuie sur des conseillers majoritairement issus de l’Hexagone, selon une série de documents examinés par Africa Intelligence.
Chez Madagascar Airlines (anciennement Air Madagascar), l’heure est à une énième coupe budgétaire. Arrivé début 2022 à la tête de la compagnie nationale par l’entremise du conseiller spécial Gérard Perceau (AI du 01/03/23), le directeur général Thierry de Bailleul a annoncé fin mars un projet de plan de départs volontaires afin de redresser la société. Celle-ci est plombée depuis des années par des problèmes financiers (AI du 16/11/21 et du 11/05/21).
D’après des documents internes qu’Africa Intelligence a pu se procurer, Thierry de Bailleul s’appuie en particulier sur quatre entreprises françaises pour relancer la compagnie. L’une d’entre elles, BHR-AERO, dirigée par le Français Alain Brothier et domiciliée dans le 6e arrondissement de Paris, a émis en mars 2023 une facture de 20 000 euros portant l’intitulé « négociation Embraer » et se référant à un contrat de service signé le 10 février 2023.
Contacté, Thierry de Bailleul a précisé que BHR-AERO avait été sélectionné selon un AMI (appel à manifestation d’intérêt), dans le cadre d’un budget approuvé par les instances autorisées (conseil d’administration et tutelle). La prestation a par ailleurs été couverte par l’enveloppe d’investissement prise en charge par la Banque mondiale dans le cadre du plan global de redressement de la compagnie, intitulé Phoenix 2030. Pour ce qui est du contenu de la mission, le directeur général a aussi précisé que BHR-AERO avait permis de négocier à la baisse des coûts de locations d’avions mal négociés il y a quelques années et que l’entreprise payait presque le double du prix du marché.
Toujours dans cette optique de relance de l’entreprise, Thierry de Bailleul s’est aussi adjoint les services de l’expert Yvon Quérou, ancien directeur-adjoint des projets chez Radio France et désormais consultant à son compte pour la société Quemath. Le consultant est ainsi « chargé de superviser et [de] coordonner toute la transformation digitale de l’entreprise ».
Acquisition et gestion de flotte
La troisième société est FiveCSolutions, dirigée par le Français Bruno Delile. Le 1er février 2023, ce dernier a signé avec Thierry de Bailleul une convention de service entre Madagascar Airlines et FiveCsolutions, pour une mission d’une durée de six mois renouvelables. La société est spécialisée dans le conseil aux entreprises de l’aéronautique, en particulier l’acquisition, la gestion de flotte d’appareils et la maintenance d’aéronefs. Pour 2023, le forfait journalier est de 2 100 euros hors taxe sur place, à Antananarivo, ou à distance (Europe).
Enfin, Madagascar Airlines a également sollicité Aguelias, dirigé par Frédéric Kaivers, un français de 74 ans familier d’Antananarivo, qui représente par ailleurs la société française Morpho. Son entreprise est spécialisée dans le conseil en gestion d’affaires. Bien introduit, Frédéric Kaivers était déjà en lien avec l’ancien ministre de la communication et des relations avec les institutions, Harry Laurent Rahajason, dit Rolly Mercia, sous l’ancien président Hery Rajaonarimampianina (2014-2018).
C’est donc ce Gérard Perceau qui est allé dénicher ce vendeur de vin Thierry de Bailleul. Il n’y a qu’à lire ce que ce « type » (il ne mérite pas d’autre qualificatif) a écrit sur son site Linkedin:
« Je n’avais rien posté sur LinkedIn de toute cette année, car j’attendais seulement ce moment : quelle semaine pour Madagascar Airlines !
Elle commence avec un changement de Président du CA, et la nomination de Mamy Rakotondraibe : le retour à la Présidence d’un homme de qualité et d’expérience. Une bonne nouvelle pour l’entreprise. Nos visions respectives coïncident sur le développement de la compagnie nationale et sa stratégie.
Elle se poursuit, mercredi, avec l’approbation par le Gouvernement Malagasys du plan « Phénix 2030 », le plan d’affaires que votre serviteur avait proposé pour le renouveau de la compagnie nationale, et qui, sans faire appel à l’argent du contribuable, ambitionne un retour à l’équilibre sous 24 mois, et un rétablissement de la qualité de nos opérations et de nos produits. Cette caution du gouvernement était une étape indispensable et une excellente nouvelle pour la suite : la recherche des financements en vue du la mise en œuvre de ce plan ».
Effectivement, il attendait de trouver la compagnie aérienne bonne poire qui l’embaucherait enfin, avant de poster son message sur Linkedin. Et qualifier Mamy Rakotondraibe, ex-DG de la CNAPS et ex-PCA d’Air Madagascar avant sa faillite comme homme de qualité et d’expérience! Qui se rassemble s’assemble.
Puis affirmer qu’il ne fait pas appel à l’argent du contribuable! C’est vraiment prendre les Malagasy pour des idiots. Les 25 millions de dollars de la Banque Mondiale ne sont pas des dons, ils sont remboursables par les contribuables Malagasy.
Nous n’avons jamais eu de sympathie particulière pour Rinah Rakotomanga, après l’affaire SMMC, mais les investigations d’Africa Intelligence vient bien au-delà de ce que nous avait révélé Rinah sur son page facebook. En fait, c’est la bande de la Françafrique qui est chez Madagascar Airlines, selon un diplomate français.
Rinah doit avoir beaucoup à apprendre aux Malagasy, et il serait intéressant d’écouter sa version dans une émission type « L’invité du jour ».
Un interview du magazine Tourmag montre le pédantisme du personnage, et sa cuistrerie.
Ci-après un extrait de cet interview:
https://www.tourmag.com/Madagascar-Airlines-le-plan-Phenix-2030-se-precise%F0%9F%94%91_a122304.html
« Mais en même temps j’avais cette envie qui vient lorsqu’on a fait un peu le tour des grandes entreprises, de connaitre un peu d’adrénaline et de frissons dans ma carrière.
Je ne suis pas allé les chercher. J’ai été contacté par l’entourage du Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, (le Gérard Perceau) qui est venu me chercher.
J’ai pris une période de réflexion durant quelques mois et de nouveau le Président a souhaité me rencontrer ici à Paris à l’endroit où nous sommes (sans doute l’agence de Paris qu’il aurait mieux fait de fermer depuis que Madagascar Airlines n’a plus que 2 ATR qui volent).
Nous nous sommes entretenus pendant deux heures. « Est-ce que la mission vous intéresse ? » m’a demandé le Président à la fin de notre rencontre.
J’ai dit oui avec une formule qui m’est sortie spontanément : « La mission m’intéresse et je pense que nous pouvons faire renaître ce phénix de ses cendres. »
J’ai alors senti une émotion passer chez lui et dès le lendemain j’ai reçu confirmation de ma mission.
TourMaG – Nous étions à quelle date à ce moment précis ?
Thierry de Bailleul : Nous étions en septembre 2022 et depuis c’est un vrai parcours d’obstacles».
Ce type n’hésite pas à rendre publique sa rencontre avec Rajoelina qui aurait donc pris personnellement la décision de l’embaucher (des choses dont on ne parle pas, quand on connaît un petit peu les usages de l’Administration . Un Président de la République normalement constitué l’aurait d’ailleurs viré dare dare. Mais Rajoelina tient tellement à sa nationalité française, qu’il ne ferait rien qui puisse être interprété comme une action anti-France.
D’autant plus qu’il a montré son incompétence en recrutant à prix d’or des amis de la Françafrique, plutôt que d’utiliser les ressources internes dont il dispose, qu’il préfère écarter pour ne pas les voir contester ses décisions. Un tel type qui a actuellement sous ses ordres, par exemple un ancien DG d’Air Madagascar, Haja Raelison, qui en connaît certainement plus que lui sur tous les plans. Cet ex-DG avait une flotte autrement plus importante à gérer que 2 ATR!
Quand ce type dit «Pour l’aéroport de Tananarive, il y a deux types d’avions qui « passent ». C’est un aéroport en altitude, avec des températures extrêmes à certains moments qui limitent l’emport de charge, une piste courte et des obstacles naturels tels que des collines tout autour. La totale ».
Le seul aéroport où on a une colline gênante, c’est celui d’Antsiranana selon un ancien commandant de bord d’A340 à la retraite. Certes, la température peut monter à Ivato, notamment de 12H à 15H, limitant la capacité d’emport de l’ATR72. C’est pour cette raison que le programme de vol prévoit que, dans cette plage horaire, les ATR sont ailleurs et on ne les fait pas décoller d’Ivato. De même pour Paris, il suffit d’imiter ce que fait Air France pour contourner cette « difficulté »: Décoller tout simplement après minuit. Puis comme type d’avion, Air France utilise bien des B777 ou des A350!
Tout ceci pour montrer que ce type n’est qu’un perroquet qui répète les contraintes dont il a entendu parler, sans avoir approfondi les solutions de contournement.
Mais Rajoelina aime bien être entouré de gens, pas trop compétents, qui ne risquent pas de discuter ses décisions, aussi idiotes soient-elles.
