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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Vazahas incompétents, dehors !

La gazette de la grande île
23/05/202415 minute read

Le 1er d’entre eux, c’est évidemment Rajoelina Vazaha. Mais s’agissant de lui, ce sera à la population de s’en charger. Et au vu des actualités de ces dernières semaines, cela ne saura tarder : S’est installé à Madagascar un régime autocratique (selon le Larousse, système politique dans lequel le pouvoir absolu est détenu par un seul homme, qui l’exerce en maître absolu) terrorisant ses adversaires politiques.
Tenir la distance avec une telle politique durement répressive, avec une population assoiffée et affamée ? La capacité d’encaissement de la population, (de résilience diraient les bien-pensants), a ses limites, et la corde va se casser à force de tirer dessus sans cesse. Et comme disait Marcus Tullius CICERON, « Plus l’effondrement de l’Empire est proche, plus ses lois sont folles« .
Bientôt viendra l’heure où cette population se réveillera, où des soldats n’accepteront plus de servir sous les ordres de Rajoelina Vazaha Menasofina, le « Gouverneur Général » de Madagascar choisi par la France pour défendre ses intérêts.

L’article de ce jour parlera plutôt du comte Thierry de Bailleul, l’un des Menasofina recruté directement par son compatriote Rajoelina Vazaha, selon l’extrait de l’interview de ce dernier par le magazine Tourmag  https://www.tourmag.com/Madagascar-Airlines-le-plan-Phenix-2030-se-precise%F0%9F%94%91_a122304.html :
« Mais en même temps j’avais cette envie qui vient lorsqu’on a fait un peu le tour des grandes entreprises, de connaitre un peu d’adrénaline et de frissons dans ma carrière.
Je ne suis pas allé les chercher. J’ai été contacté par l’entourage du Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, qui est venu me chercher
(Gérard Perceau, ndlr). J’ai pris une période de réflexion durant quelques mois et de nouveau le Président a souhaité me rencontrer ici à Paris à l’endroit où nous sommes.
Nous nous sommes entretenus pendant deux heures. « Est-ce que la mission vous intéresse ? » m’a demandé le Président à la fin de notre rencontre. J’ai dit oui avec une formule qui m’est sortie spontanément : « La mission m’intéresse et je pense que nous pouvons faire renaître ce phénix de ses cendres ».
J’ai alors senti une émotion passer chez lui et dès le lendemain j’ai reçu confirmation de ma mission
« .

Voilà un DG, dont le parcours professionnel s’est limité dans le Commercial de grandes compagnies aériennes, ou d’un petit négociant de vins français. Le DG d’une petite compagnie aérienne n’a pas d’équipe de spécialistes des différents départements , notamment technique, gestion de flotte, opérations aériennes. Il découvre ces volets chez Madagascar Airlines et s’en est émerveillé « C’est un aéroport en altitude, avec des températures extrêmes à certains moments qui limitent l’emport de charge, une piste courte et des obstacles naturels tels que des collines tout autour. La totale » (les collines autour de l’aéroport d’Ivato n’ont rien à voir avec la capacité d’emport des avions selon les spécialistes, ndlr). C’est cette ignorance des volets autre que commercial qui l’a amené à s’appuyer, non sur les spécialistes en poste chez sa nouvelle compagnie, mais plutôt sur des consultants étrangers payés à prix d’or.

Il s’est appuyé sur la confiance de Rajoelina Vazaha pour écarter Rinah et s’imposer au Ministre des transports Valéry Ramonjavelo. Mais qu’a-t-il réussi depuis ses 18 mois où il a été grassement payé pour 500 000 dollars, soit environ 28 000 dollars/mois. A comparer aux pauvres 710 000 dollars pour 4 ans du DG de la Jirama, soit environ 15 000 dollars/mois.
Cherchez l’erreur ! Vu les responsabilités, la taille de la Jirama comparée à celle de Madagascar Airlines, le caractère stratégique des activités de la Jirama. Un DG d’une compagnie aérienne qui ne possède aucun avion et ne fait voler que 2 pauvres ATR72 !

Vous lirez ci-après une lettre circulaire adressée aux membres du GEM :

Chers partenaires du GEM,

Madame, Monsieur,

Je tiens en premier lieu a vous présenter les excuses de Madagascar Airlines pour les évènements survenus ces dernières semaines, nos opérations ayant de nouveau été affectées par des irrégularités et annulations de vols. Celles-ci ont considérablement gène les déplacements de nos clients, générant de grandes frustrations, voire, chez certains, et y compris parmi vous, un sentiment de ras-le-bol. Ces incidents, qui se répètent depuis plusieurs mois ont pu donner l’impression que la situation de la compagnie se dégradait.
La réalité est différente, et je puis vous assurer que Madagascar Airlines avance bel et bien sur le chemin difficile du redressement. L’objet de cette lettre n’est certainement pas d’invoquer de stériles excuses visant à nous disculper, mais de vous éclairer, sans langue de bois, sur notre situation :

Un modèle économique de départ « bâti sur du sable »

Madagascar Airlines a été lancée en avril 2022 à la suite de la mise en redressement judiciaire d’Air Madagascar et de Tsaradia. Cette nouvelle compagnie n’a été dotée ni de capital, ni de fonds propres (faux selon un agent de la MGH qui en est actionnaire). Le CA de l’époque a décide d’exploiter les vols long-courriers historiques vers l’Europe sous un régime de location ACMI (Aircraft, Crew, Maintenance, Insurance). Ce type de location, implique la location d’avions, d’équipages, de services de maintenance et d’assurance auprès d’une compagnie tierce. Il est généralement réservé aux opérations ponctuelles ou saisonnières.
Ce modèle n’est pas du tout adapte aux vols réguliers, notamment pour une compagnie disposant déjà de son propre personnel navigant, qui a continué à être rémunéré en plus des frais de location. Chaque rotation maintenue coutait 250 000 dollars, entraînant 40 millions de dollars de pertes opérationnelles et plus de 35 millions de dollars de dettes accumulées en seulement 18 mois, entre avril 2022 et octobre 2023.

Une flotte d’ATR-72 dont l’état s’est dégradé

En raison de la situation financière, le programme règlementaire d’entretien des ATR-72, déjà négligé par Air Madagascar, n’a pas pu être rattrape. Certains appareils, devenus inaptes a voler, ont été cloues au sol et progressivement cannibalises. Cela a conduit à l’immobilisation de quatre avions, laissant seulement deux en opération, créant une véritable calamité opérationnelle et commerciale.

Un an de retard dans la mise en route du plan de redressement

Face à la situation préoccupante des 2022, l’Etat Malagasy a recruté fin 2022 un dirigeant expérimenté, sans toutefois lui conférer de pouvoirs opérationnels effectifs, restes jusqu’à novembre 2023 entre les mains du CA. Le plan Phenix 2030 pourtant prêt depuis début 2023, et discute en amont avec la Banque Mondiale, n’a donc été lance qu’un an après, après modification de la gouvernance et approbation par le gouvernement.

 

Le précieux soutien de la Banque Mondiale

La Banque Mondiale, qui attendait ces changements cruciaux (gouvernance, et approbation officielle du plan) a immédiatement, des novembre, apporte son soutien au plan de redressement et a son DG en proposant de financer l’intégralité des investissements du plan, a hauteur de 60 millions de dollars.

Des procédures de décaissement

Ces financements décidés en décembre, arrivent au rythme des procédures à respecter, et prennent plus de temps que prévu, au regard de nos urgences opérationnelles.

Repli temporaire sur le réseau intérieur

Pour stopper l’hémorragie financière et stabiliser la dette, il était indispensable de cesser immédiatement les opérations internationales, source principale des pertes et de faire un grand « reset » de l’entreprise en la recentrant sur sa mission principale : la desserte intérieure, et la continuité territoriale.

Une Flotte en reconstruction pour retrouver la stabilité puis l’excellence opérationnelle

Ces 6 derniers mois nous avons, sans attendre les financements
– Renégocié certains contrats de locations qui avaient été négociés a l’époque a des conditions exorbitantes,
– Trouvé des solutions de financement de la dette accumulée auprès des loueurs d’ATR qui menaçaient a tout moment de suspendre nos opérations en raison de la situation de défaut de paiement
– Trouve de nouveaux partenaires loueurs pour agrandir la flotte
Selon les informations disponibles à ce jour, et sous réserve de la finalisation des accords, nous prévoyons un plan de flotte comme suit :
– Fin juin 2024 : 3eme avion en service
– Fin juillet 2024 : 4eme avion en service
– Mars-Avril-Mai 2025 : 5eme et 6eme avions en service

D’ici là des obstacles à surmonter

Même si la voie du retour à la normale est tracée et claire, la situation de notre flotte va demeurer fragile pendant encore quelques semaines, le temps de parvenir à se remettre à jour des retards pris ces dernières années sur la maintenance.
Je souligne un facteur pénalisant : l’extrême tension du marché de la maintenance industrielle, des pièces détachées et équipements. Pendant le COVID, les ateliers MRO ont été fermes ou ont tourne au ralenti. Au redémarrage post-covid s’en est suivi un effet de « goulet d’étranglement » très important encore aujourd’hui rendant difficile l’accès aux ateliers de maintenance et aux pièces et équipements de rechange. C’est un facteur de ralentissement important de notre retour a la normale.

Des solutions temporaires prévues prochainement

C’est pourquoi nous avons lancé depuis janvier une recherche pour renforcer temporairement notre flotte pour ce début de saison été, par des locations d’avions similaires aux nôtres. La rareté des avions de 50 à 70 places sur le marché de la location, ainsi que les prix de location demandes rendent l’exercice difficile. Mais nous pensons être en mesure d’avoir le renfort d’un appareil à partir du début juin. Une annonce devrait pouvoir être faite d’ici la fin de la semaine.

Des solutions de plus long terme

Nous travaillons aussi sur un accord avec des fournisseurs de services de maintenance qui va significativement renforcer notre capacité opérationnelle. Ceci nous permettra d’augmenter la régularité et la fiabilité de nos services, de mieux prévoir nos couts de maintenance et de réduire les risques liés aux pannes inopinées. Nous vous tiendrons informés dès la finalisation de ce contrat, vous offrant ainsi une visibilité claire sur nos capacités futures.

Digitalisation

Nous avons aussi établi des cahiers des charges et des appels d’offre pour de nombreux projets visant à transformer l’entreprise et la faire passer à l’ère numérique, pour un investissement total de plus de 3 millions de dollars.
Nous sommes heureux de vous annoncer que notre intégration avec Amadeus est désormais effective sur notre site internet, permettant une meilleure disponibilité de notre programme de vols. Cette avancée est un pas important vers l’amélioration de l’accessibilité et de la facilite de réservation pour nos clients.

Commercialisation

Notre ré-affiliation à l’IATA souligne notre engagement envers des standards élevés de qualité dans le domaine technique comme commercial.
Depuis fin avril, Madagascar Airlines fait de nouveau partie du BSP et de l’ICH. Ceci ouvre en grand la voie a un fort développement de nos ventes et de nos flux interlines, et autorise également la mise en place d’accords commerciaux pour le plus grand bénéfice de nos clients. Nous travaillons en ce moment même a la mise en œuvre de ces accords et à trouver un équilibre qui soutienne à la fois nos partenaires globaux et locaux.

Restauration de l’image, la qualité et de la confiance

Nous tablons sur un retour progressif a la normale de notre exploitation. C’est pourquoi nous investissons aussi des maintenant sur une rénovation de notre produit et de notre image : nouveaux uniformes, rénovation de nos agences, de notre site web, etc.
Une grande campagne interne sur la qualité client accompagnera cette démarche.
Avec l’appui et la coopération du Ministère du Travail, nous déployons également au sein de tout le personnel un Code de Conduite et d’Ethique,

Nous nous engageons à améliorer la transparence et la régularité de nos communications avec vous.

En conclusion,

Vous le voyez, des progrès sont réalisés sur le chemin de la restauration de la capacite de la compagnie nationale a répondre à sa mission. Il y aura certainement encore des moments difficiles tant que ce travail « de coulisse » ne rend pas ses pleins effets. Mais après des mois d’errance économique et stratégique, nous reprenons peu à peu le chemin de la réussite, avec, sous quelques mois, une flotte renouvelée et un outil opérationnel remis en état.

Je saisis également l’occasion de cette lettre pour saluer les efforts de nos personnels de « front line » qui font leur possible pour gérer avec courage ces crises opérationnelles.

Le rétablissement de l’image de la compagnie et la restauration de la confiance de nos clients sont le cœur de notre action. Madagascar Airlines fait tout pour améliorer ses services, et jouer pleinement notre rôle de partenaire des entreprises de Madagascar. Il nous faut pour cela retrouver notre stabilité opérationnelle pour répondre très rapidement aux ambitions légitimes de développement du pays.

Votre soutien est indispensable à la réussite de ces initiatives. Madagascar Airlines est déterminée à reconstruire une relation solide et durable avec vous, nos partenaires de confiance. Ensemble, nous devons avancer vers un avenir prometteur pour notre compagnie et pour le secteur du développement économique et touristique de Madagascar.
Nous vous remercions de votre engagement continu et sommes impatients de partager les fruits de ces efforts.

Je partagerai avec vous au fur et à mesure les informations sur l’évolution de la compagnie et de sa flotte.

Madagascar Airlines présente à nouveau ses excuses pour les récents désagréments.

Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Antananarivo, le 21 mai 2024.

Thierry de Bailleul

Directeur General Madagascar Airlines « 

 

Ci-après les commentaires d’un opérateur touristique sur cette lettre :
-Merci de nous avoir communiqué cette lettre, car nous n’en étions pas destinataires ne faisant pas partie du GEM.
-A cause des défaillances de Madagascar Airlines, nous avons dû indemniser nos clients qui avaient réservé des packages, et pour lesquels Madagascar Airlines n’a rien fait jusqu’ici.
-Pour les passagers qui avaient réservé des vols secs, ils n’ont d’autres choix actuellement que d’accepter les avoirs. Pour ceux qui ne pensent pas pouvoir revenir à Madagascar, c’est une perte sèche, et ils ne seront pas près de reprendre un vol Madagascar Airlines. C’est pour cela qu’il faut absolument ouvrir le réseau intérieur à d’autres compagnies. Comme Madagascar Airways du temps de l’ancien président Rajaonarimampianina.
-Avoir gaspillé 3 millions de dollars pour revenir sur Amadeus, alors qu’on n’arrive déjà pas à satisfaire la demande intérieure, c’est un mauvais choix de priorité.
-De nouveaux uniformes, la rénovation des agences, du site web, etc. C’est bien beau, mais ce n’est vraiment pas notre priorité.
-A quoi servira un code de conduite te d’éthique pour un personnel démotivé, qui espère ne pas figurer sur la liste des 400 personnes à virer ? A ce sujet, nous vous donnons une copie de la lettre des représentants du personnel de Madagascar Airlines, qui montre le climat pesant régnant actuellement dans cette société.
-Nous estimons que la rémunération exorbitante (pour reprendre ses termes, concernant la location d’avion) de ce DG doit être réduite au moins de moitié, quand on la compare à celle du nouveau DG de la Jirama. C’est le minimum d’effort qu’il doit consentir, s’il veut avoir une chance d’obtenir l’adhésion du personnel, dans le cas où Rajoelina Vazaha prend la responsabilité de renouveler son contrat malgré son incompétence notoire.
-S’agissant de la maintenance, l’atelier industriel d’Air Madagascar a une excellente réputation. C’est d’ailleurs grâce à cela que Madagascar Airlines est encore certifiée IOSA.
Là maintenant, ce DG parle indirectement d’externalisation de la maintenance, puisqu’il écrit négocier actuellement un accord avec des fournisseurs de service de maintenance. Une compagnie sans avion, sans atelier de maintenance ! C’est quoi, si ce n’est une agence de voyage améliorée.

-En conclusion, ce n’est pas ce Monsieur qui sauvera le secteur tourisme. Pour nous, cette saison est déjà foutue, même s’il arrive à tenir son calendrier pour la flotte. C’est trop tard !
Nous militerons pour la venue d’une autre compagnie, avec de vrais professionnels comme Besoa l’ancien DG d’Air Madagascar, ou Bandre l’ancien DG de Tsaradia.

La conclusion de notre journal : Dehors ce Monsieur surpayé et aussi incompétent que son « parrain » Gérard Perceau, ou son recruteur Rajoelina Vazaha !

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