Mercredi dernier, à Ambohimanambola, Antananarivo, une nouvelle association a vu le jour : le Komity Miaro ny Safidim-Bahoaka (KMSB). Composée majoritairement des membres de l’opposition politique à Andry Rajoelina, cette organisation prétend défendre le choix de la population touit en luttant contre les fraudes électorales et autres manœuvres déloyales ayant permis à Rajoelina de s’emparer et de conserver le pouvoir, tout en assurant sa majorité à l’Assemblée Nationale. Cependant, force est de constater que le KMSB risque de suivre le chemin de ses prédécesseurs : beaucoup de bruit pour rien.
Un Déjà-Vu Épuisant
Le KMSB n’est pas la première initiative de ce genre. Avant lui, nous avons vu passer le RMDM, Hestika fotsy, Firaisankina, Angaredona, Kolektifa, 11 Candidats, et bien d’autres. À chaque fois, les mêmes scénarios se répètent : une réunion, des déclarations enflammées, des condamnations des actions anti-démocratiques de Rajoelina, mais aucune action concrète. Ces comités se succédent sans apporter de réel changement, alimentant ainsi le scepticisme et la lassitude des citoyens.
Des Membres Répétitifs, des Actions Stériles
Ces associations rassemblent souvent les mêmes membres de l’opposition, qui n’ont malheureusement pas réussi à empêcher les fraudes électorales ou à s’opposer efficacement aux stratagèmes de Rajoelina. Le KMSB ne fait pas exception, regroupant des visages familiers qui ont déjà démontré leur incapacité à influencer le cours des événements. Les réunions aboutissent systématiquement à des déclarations stériles, qui, faute d’actions concrètes, demeurent sans effet.
Une Risée pour Rajoelina
Le manque d’efficacité et la répétition des mêmes erreurs finissent par devenir ridicules. Même Rajoelina et ses partisans se moquent de ces initiatives. Chaque nouvelle association est destinée à répéter les échecs des précédentes, alimentant ainsi un cycle de frustration et d’impuissance au sein de l’opposition. La crédibilité des membres en prend un coup, et leur capacité à mobiliser et à incarner une véritable alternative politique est sérieusement compromise.
L’Action, Pas la Parole
Pour que l’opposition ait une chance de renverser le pouvoir en place, il est indispensable de passer des mots aux actes. La formation de comités et la rédaction de déclarations ne suffisent pas. Le pouvoir ne se gagne pas par des discours, mais par des actions déterminées et stratégiques. La répétition de ces échecs montre qu’il est temps de repenser l’approche, de chercher des méthodes plus efficaces et de montrer une réelle volonté de changement.
La création du Komity Miaro ny Safidim-Bahoaka (KMSB) ressemble à une énième tentative vaine d’une opposition désorganisée et inefficace. À moins que cette nouvelle association ne parvienne à se démarquer par des actions concrètes et un engagement authentique, elle risque de rejoindre la longue liste des initiatives inutiles, laissant le champ libre à Rajoelina pour continuer son règne sans véritable opposition.
