L’État malgache a récemment démontré au monde entier son désengagement flagrant envers l’éducation, l’entrepreneuriat et l’autonomisation des jeunes. Depuis que le régime actuel, sous la direction de Rajoelina, a pris le pouvoir, la situation a empiré de manière significative, laissant les jeunes sans soutien et sans espoir.
Un secteur éducatif en ruine
Le secteur de l’éducation a été particulièrement négligé. Depuis l’accession au pouvoir de Rajoelina, les enseignants ne reçoivent pas leurs salaires, les bourses d’étude pour les étudiants ne sont pas versées, et aucun recrutement de nouveaux fonctionnaires dans l’éducation n’a été effectué. De plus, des fonds ont été dilapidés dans la construction de bâtiments inutiles appelés « EPP Manarapenitra », qui tombent en ruine et ne servent à rien en l’absence d’enseignants et d’élèves.
Les conditions lors des examens officiels de Baccalauréat illustrent bien cette négligence. Les salles d’examen manquent d’électricité, obligeant les élèves à passer leurs examens à la lueur de bougies. Cette situation est intolérable et témoigne du manque de soutien et de ressources pour les jeunes générations.
Un taux de scolarisation en chute libre
Officiellement, le taux de scolarisation a diminué de plus de 35 % depuis la prise de pouvoir de Rajoelina en 2009. Cette baisse dramatique montre clairement que l’éducation n’est pas une priorité pour le régime actuel. Sans une éducation de qualité, les jeunes Malgaches sont privés des outils nécessaires pour construire un avenir meilleur et contribuer au développement de leur pays.
Une population rationnée et dépendante
Depuis 2019, Madagascar est devenu un camp de réfugiés géant où la population est rationnée avec de la nourriture de survie destinée aux victimes de la famine, appelée « Vary Tsinjo » ou « vatsy tsinjo ». Le régime utilise ce rationnement pour manipuler la population, sans mettre en place de projets de production locale visant un développement à long terme et une autonomie alimentaire. Cette dépendance entretenue par le régime empêche les jeunes de prendre leur avenir en main et de s’autonomiser.
L’entrepreneuriat et l’emploi en berne
Le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes est inexistant. Rajoelina a détruit la Jirama, la compagnie nationale d’électricité, et a freiné toute tentative de création d’emploi ou d’implantation d’entreprise à Madagascar en raison d’une fourniture d’électricité précaire qui dissuade les investisseurs. Les jeunes entrepreneurs se retrouvent ainsi sans aide ni infrastructure pour développer leurs projets, ce qui compromet gravement l’avenir économique du pays.
Le cas exemplaire de l’équipe « Robotiako »
Le cas de l’équipe « Robotiako » est particulièrement révélateur de cette situation déplorable. Ces jeunes talents malgaches, qualifiés pour la finale du Pan-Africa Robotics Competition 2024 à Dakar, Sénégal, risquent la disqualification faute de financement et de soutien de l’État. Ce manque de soutien n’est pas un cas isolé, il reflète la réalité des équipes malgaches aux Jeux Olympiques, qui doivent se contenter du minimum et se séparer de plusieurs membres faute de financements.
Mais on connaît tous Rajoelina et son amour pour les spectacles. En voyant cet article, il va se précipiter pour financer ces jeunes de Robotiako et passer pour le héros qui a sauvé la situation, alors que le soutien aux jeunes est juste un devoir de l’État qu’il aurait dû accomplir depuis le début
Des dépenses inutiles et futiles
Pendant ce temps, le régime gaspille des milliards d’ariary dans des projets futiles tels que la mise en place de téléphériques actuellement suspendus faute d’exploitant, la réalisation d’un parc d’attraction appelé « Miami » à Tamatave, la construction de stades de spectacles inutiles à travers l’île, et la réhabilitation du Stade des Barea, non homologué par la CAF. Ces dépenses inutiles contrastent cruellement avec le manque de soutien aux projets éducatifs et entrepreneuriaux des jeunes.
Le délaissement de l’éducation, de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation des jeunes par le régime actuel à Madagascar est une réalité tragique. Les jeunes talents, comme ceux de l’équipe « Robotiako », sont laissés pour compte, tandis que des fonds considérables sont gaspillés dans des projets sans impact réel sur le développement du pays. Il est urgent que le gouvernement réévalue ses priorités et investisse dans l’avenir de la jeunesse malgache pour permettre un développement durable et inclusif.
