Ivato, le 23 juillet 2024 – Andry Rajoelina le clown de service a récemment orchestré une descente soi-disant « inopinée » à l’aéroport d’Ivato. Cette intervention, censée surprendre et dévoiler les abus et la corruption qui gangrènent cette infrastructure, a été annoncée en grande pompe quelques jours à l’avance. Une mise en scène qui a rapidement pris des allures de farce nationale.
Une Annonce en Grande Pompe
La mission de Rajoelina a été annoncée en fanfare, médiatisée à outrance sur ses chaînes de télévision, à la radio, et relayée par les médias nationaux. Les détails de cette « descente surprise » étaient si largement diffusés que même les moindres recoins de l’aéroport en ont été informés.
Un Théâtre Bien Préparé
Cette annonce prématurée a offert aux responsables corrompus de l’aéroport suffisamment de temps pour se préparer. Les agents en faute ont eu l’occasion de nettoyer leurs traces, de se parer de leurs plus beaux atours et de préparer un accueil digne d’un messie pour Rajoelina. Ce ballet bien orchestré, loin de révéler la vérité, n’a fait que renforcer le sentiment de ridicule.
Une Opération de Communication Ratée
Le but initial de la descente de Rajoelina était de prendre de court les éléments corrompus et de faire un état des lieux sans fard de la situation à Ivato. Cependant, la médiatisation excessive a transformé cette initiative en un spectacle publicitaire. Le président, espérant jouer le rôle de héros, a finalement été perçu comme un acteur mal dirigé dans une pièce de théâtre prévisible.
La descente annoncée de Rajoelina à l’aéroport d’Ivato restera dans les annales comme une opération de communication ratée. En voulant jouer les héros, Il a surtout démontré une méconnaissance flagrante des subtilités de la lutte contre la corruption. Le véritable changement ne viendra pas d’une descente médiatisée, mais d’actions concrètes, discrètes et déterminées.
Madagascar attend toujours des réformes profondes et efficaces. En attendant, cette descente restera un exemple de ce qu’il ne faut pas faire pour combattre la corruption.