Chers étudiants des universités malgaches,
Depuis sept mois, vous attendez vos bourses d’études, vitales pour poursuivre votre formation académique et réaliser vos ambitions. Sept mois de silence de la part des autorités, sept mois d’incertitude, et sept mois de frustration croissante. Il est temps de reconnaître une réalité désolante : pour ce régime, vous n’êtes pas une priorité. Ne vous bercez pas d’illusions.
Pendant que vous luttez pour obtenir ce qui vous est dû, le gouvernement dilapide des fonds publics dans des projets ostentatoires et souvent inutiles. 157 millions d’euros pour un téléphérique qui ne fonctionne pas, 50 millions de dollars pour un stade non homologué, et des milliards d’ariary investis dans des Écoles Primaires Publiques (EPP) en ruine ou dans des bâtiments culturels abandonnés. À Tamatave, un parc d’attractions a vu le jour au coût de milliards d’ariary, tandis que des milliards supplémentaires sont dépensés pour divertir une population plongée dans l’extrême pauvreté, détournant ainsi l’attention des véritables problèmes du pays.
Le gouvernement a également distribué des ampoules solaires, un geste apparemment charitable mais en réalité une manœuvre cynique pour amadouer les habitants des quartiers défavorisés. Ces actions ne sont que des tentatives de distraction, des paillettes pour masquer la dure réalité : vos dirigeants, des individus qui, pour beaucoup, n’ont même pas obtenu le BEPC, ne se préoccupent pas de votre avenir.
Il est crucial, chers étudiants, de vous battre pour vos droits. Vous méritez bien plus que l’indifférence et le mépris. Ne laissez pas une bande d’analphabètes, installés au sommet de l’État, vous manipuler et déterminer votre destin. Exigez ce qui vous revient, non seulement pour vous-mêmes mais pour l’avenir de notre nation.
Cependant, ne soyez pas surpris si vos réclamations sont accueillies par la force et la violence. Ce régime a montré par le passé qu’il préfère museler les voix dissidentes plutôt que de répondre aux véritables besoins de son peuple. Mais sachez que votre lutte est juste et nécessaire. C’est par votre engagement et votre persévérance que vous pourrez espérer un jour voir triompher la justice et l’équité.
Restons unis et déterminés, car l’avenir de Madagascar dépend de nous, de notre courage et de notre volonté de changer les choses.