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Le Journal de l'île Rouge
Politique

**Le Programme Général de l’État : un outil pour relancer l’économie et atteindre les objectifs de Développement durables?**

La gazette de la grande île
14/08/20245 minute read

Il est bien connu dans le monde des affaires qu’une vision sans exécution n’est qu’une illusion, et qu’une exécution sans vision est sans valeur. Ce principe s’applique également à la politique publique: des ambitions sans solution ne sont que des espoirs, tandis que des solutions sans ambition mènent à la stagnation.

Les divers programmes généraux de l’État Malagasy depuis des années en sont un exemple. Ces programmes, adoptés par la majorité présidentielle, visent à relever des défis majeurs tels que la pauvreté, la santé, l’égalité des sexes, le travail, l’éducation et le changement climatique. Ils devraient également contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable .

Cependant, à six ans de l’échéance de 2030, Madagascar est encore très loin d’avoir atteint la plupart de ces objectifs. Malgré quelques améliorations dans certains domaines comme la santé et l’éducation, ces progrès ont été rapidement anéantis par une mauvaise gouvernance publique et une pratique politique qui entraîne une instabilité socio-économique récurrente.

Madagascar souffre de déficits de financement dus à une insuffisance chronique de création de richesses et une insuffisance des aides . Mais l’autre obstacle majeur à la réalisation des objectifs de développement est l’absence de gouvernance transparente et participative impliquant toutes les forces vives de la nation. Cela a conduit à un manque d’approche systématique pour créer des solutions évolutives, freinant ainsi le progrès régulier.

**Des solutions audacieuses pour des gains systémiques**

Pour réaliser des avancées significatives, il faut de l’audace. Madagascar a besoin de solutions capables de répondre aux intérêts publics de manière globale. Le progrès nécessite souvent de nouvelles formes de collaboration entre les institutions publiques, privées, scientifiques et la société civile, et parfois même la création de nouvelles structures.

Cependant, de nombreuses organisations peinent à mettre à jour leurs objectifs ou à élaborer des stratégies de partenariat. Les communautés professionnelles cloisonnées sont difficiles à unir, laissant les intérêts particuliers et les forces d’inertie bloquer l’innovation. En conséquence, le partenariat reste davantage une valeur ambitieuse qu’une pratique fondée sur des compétences, et les débats politiques privilégient souvent l’idéologie plutôt que les solutions pratiques.

Dans ce contexte, la réalisation des objectifs de développement nécessite de nouvelles approches, suffisamment audacieuses pour inspirer, mais aussi assez pratiques pour être viables. Il est crucial de développer des concepts qui captivent l’imagination tout en orientant les débats vers des résultats tangibles.

**Encourager l’innovation pour un vrai développement durable**

Les nouvelles technologies actuelles, institutions et approches ont le potentiel de mobiliser l’énergie et l’expertise nécessaires pour atteindre des objectifs communs et quantifiables. Il est essentiel que les nouvelles approches que nous envisageons incitent les gens à abandonner les pratiques actuelles pour unir leur créativité et leurs ressources autour d’objectifs plus ambitieux.

Il est impératif de trouver des approches innovantes pour encourager, cultiver et soutenir de nouvelles solutions pour le développement. Nous devons susciter un changement positif en mettant en place des plateformes permettant aux meilleures idées d’émerger, tout en dotant le pays d’outils, de processus et de systèmes capables de rassembler des points de vue divers.

**Le Leadership : incontournable pour le succès**

Rien ne peut remplacer un bon leadership. Les institutions et les systèmes sont cruciaux pour un déploiement à grande échelle, mais la passion et le dévouement des individus qui défendent de grandes idées révolutionnaires sont bien plus importants qu’une stratégie ou un projet parfait. Face aux obstacles inévitables dans une époque d’instabilité politique , une époque de perturbation technologique, nos leaders politiques doivent être aussi agiles que leurs homologues du monde des affaires pour naviguer dans un environnement en constante évolution.

Certains diront peut-être que le climat géopolitique actuel est trop difficile pour poursuivre de grandes idées révolutionnaires ou développer des approches systématiques pour atteindre des objectifs de développement concrets. Nous ne sommes pas d’accord. Au contraire, les tensions accrues d’aujourd’hui soulignent la nécessité de tracer une meilleure voie à suivre. Lorsque le pays semble bloqué ou dévié d’une trajectoire de développement noble, il est peu probable que des « ajustements politiques » aient un impact significatif. Nous avons déjà vécu ce genre d’ajustements au cours des dernières décennies. En revanche, de nouvelles idées peuvent générer un sentiment d’opportunité et combattre le désespoir.

Conclusion : Apprendre du Passé pour Bâtir l’Avenir

Les dirigeants du secteur privé et de la société civile sont tout aussi essentiels que les responsables publics pour générer de grandes idées révolutionnaires et nouvelles orientations. Les idées révolutionnaires peuvent conduire au changement à tous les niveaux, des conseils locaux aux forums nationaux. Pour choisir le bon chemin vers l’atteinte d’objectifs de développement durables, il faut de nouvelles plateformes capables de favoriser l’échange et l’innovation dans tous les secteurs, donnant ainsi aux acteurs concernés les moyens de proposer des solutions de manière indépendante.

Nous devons tirer des leçons de notre passé, de nos succès et des opportunités manquées. Pour sortir Madagascar de la pauvreté où il se trouve actuellement, nous devons rechercher activement de grandes idées révolutionnaires qui nous pousseront à emprunter la meilleure voie pour progresser.

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