Il est temps de maudire l’argent mal acquis et faire respecter l’argent bien gagné. Le travail doit redevenir une source de fierté, un vecteur d’émancipation, un moyen pour chaque Malagasy de vivre dignement et de contribuer à la société.
Trop longtemps, une grande partie des Malagasy a laissé un système corrompu et périmé diriger Madagascar, les appauvrissant et leur volant leur dignité. Trop longtemps, une grande partie des Malagasy a été témoins impuissants de l’effondrement de notre pays, où l’argent mal acquis, les salaires et indemnités injustifiés, et les privilèges hérités d’un passé révolu ont supplanté le travail honnête et l’effort collectif.
Seule une action concrète et déterminée en faveur de la justice, de la dignité et du travail peut changer cette situation. Madagascar a besoin de la détermination de ses citoyens, de leur volonté de transformer ce qui doit l’être, de renverser le système pervers actuel de l’intérieur, pour construire un avenir où chaque Malagasy pourra vivre dignement du fruit de son travail.
Il est urgent de mettre fin à l’injustice qui gangrène le pays, à cette corruption qui siphonne les ressources de Madagascar, les ressources de la majorité des Malagasy, et il faut mettre fin à ce système désuet qui perpétue les inégalités causées par la recherche de l’argent facile sans effort de travail. L’objectif est de rétablir l’intégrité, la transparence et l’équité, pour que chaque Malagasy puisse vivre dans la dignité et la justice.
Beaucoup ont ouvert les yeux sur cette réalité qui empoisonne la société Malagasy. L’argent mal acquis, ces richesses volées au peuple par des moyens injustes, biaisés et frauduleux, doit être combattu avec la plus grande fermeté. Il est inadmissible que quelques individus continuent de s’enrichir injustement et illégalement, au détriment de l’avenir commun. Chaque Ariary utilisé injustement par le système actuel et détourné est un crime contre la majorité des Malagasy et contre l’avenir des enfants Malagasy
Il est inacceptable que certains continuent de percevoir des salaires et des indemnités sans contrepartie réelle, vivant dans l’opulence tandis que la majorité lutte pour survivre. Chaque salaire injustifié, chaque indemnité versée sans mérite est une insulte à ceux qui travaillent dur chaque jour pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les injustices ont dépassé les limites de la tolérance.
Le système actuel, vestige d’un autre temps, a permis l’instauration de privilèges qui ne devraient plus avoir leur place dans une société complètement appauvrie. Ces privilèges sont les reliques d’un système périmé, un système qui a trahi les idéaux d’égalité et de justice sur lesquels la nation Malagasy aurait dû être fondée. La seule voie vers l’émergence de Madagascar est de détruire ces reliques et de construire un nouveau système, fondé sur le mérite, l’équité et le respect des valeurs républicaines.
Ceux qui détiennent aujourd’hui le pouvoir ne le méritent plus. Ils ont trahi la confiance de la population, détourné les ressources du pays et affaibli la nation. Ils ont permis que l’argent coule à flots dans les poches de ceux qui ne le méritent pas, tandis que les travailleurs honnêtes, ceux qui construisent chaque jour leur vie et notre pays, restent dans la misère et la précarité.
Ces salaires et indemnités sans contrepartie réelle, ces privilèges accordés par un système archaïque et corrompu, ne doivent plus être tolérés. Ils sont la preuve que ce système est en faillite morale, incapable de répondre aux besoins de la majorité des Malagasy. La majorité des Malagasy a le droit de bénéficier d’un nouvel ordre, fondé sur l’honnêteté, l’équité et le mérite, un nouvel ordre qui fera du travail le véritable pilier de notre société.
Le travail devra être au centre de tout. Il n’est pas seulement un moyen de subsistance, c’est le socle sur lequel repose toute société juste et prospère. Chaque Malagasy doit avoir la possibilité de travailler dignement, de contribuer au développement de Madagascar, de subvenir aux besoins de sa famille et de participer activement à la construction d’un Madagascar où il fait bon vivre.
Le travail est un droit, mais c’est aussi une responsabilité. Chaque Malagasy doit s’engager à travailler pour le pays, pour la société, pour l’avenir et surtout pour l’avenir de ses enfants. C’est par le travail que la richesse sera créée, que la pauvreté sera éradiquée, que l’éducation des enfants sera assurée, ainsi que la santé des familles et la sécurité des communautés.
Les Ray-amandreny ont toujours défini le travail comme : “Un levier de développement et de dignité.” Seule la valorisation du travail comme levier de développement conduira Madagascar sur le chemin du progrès. Le pays doit investir dans la création d’emplois décents, durables et respectueux des droits humains. Il doit soutenir les secteurs porteurs comme l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, les nouvelles technologies, et garantir à chacun l’accès à une formation de qualité pour évoluer et s’épanouir dans son métier. L’éducation et la santé doivent être les principales priorités des allocations budgétaires.
Le travail doit redevenir une source de fierté, un vecteur d’émancipation, un moyen pour chaque Malagasy de vivre dignement et de contribuer à la société. Ce n’est qu’en valorisant le travail, en redonnant à chaque Malagasy sa place et sa dignité, que l’on pourra construire un Madagascar juste, équitable et prospère.
C’est le prix de l’avenir de Madagascar