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Le Journal de l'île Rouge
Politique

A méthode de voyous, réponse de voyous !

La gazette de la grande île
21/08/20249 minute read

Ça suffit le « Mandefitra manana ny rariny toy ny vahiny voahitsaka » (tolérer l’injustice, comme l’invité sur les pieds duquel son hôte a marché) !
Par politesse, l’invité ne dit rien jusqu’au moment où lorsque cela devient une habitude, il finit par réagir. Quand vous avez à faire avec un voyou, si on leur donne long comme le doigt,  il en prend long comme le bras. Il faut arrêter de se laisser faire, au risque de finir par ne plus exister.
C’est ce qui se passe actuellement à Madagascar sur le plan politique. Le régime Radomelina et PB musèlent l’opposition. Tout y passe pour faire peur et faire taire.
A l’image de la Gestapo, cette police politique nazie chargée de la répression de tous ceux dont la tête dépasse. En font partie des policiers, des gendarmes, des magistrats, des fiscalistes, zélés…

Le journaliste influenceur Kamy vient de subir les foudres de cette Gestapo, juste pour avoir dit « Mifohaza ry Toamasina » (Tamatave, réveillez-vous) à la suite de nombreux délestages dans cette ville côtière. Il a été convoqué par cette police politique, emmené dans la capitale, placé en garde à vue avant d’être présenté au parquet. Tout ça en un temps record.
Ou encore il y a quelques mois, Olga Ramalason l’ex-ministre, ex-sénatrice, ex-maire d’Antsirabe, qui avait été convoquée par le PAC 67 ha, pour des soupçons de corruption dans un dossier vieux de 15 ans ressorti opportunément, et avait été immédiatement mise sous mandat de dépôt, puis détenue 3 jours à Antanimora.
En revanche, Maharante dit Bevata, l’ex-gouverneur, ex-ministre, ex-magistrat, convoqué 2 fois par le BIANCO et une fois par le PAC, n’a pas daigné se présenter. Malgré cela, aucune suite et on sait maintenant pourquoi :  il a accepté d’être colistier de Tinoka Roberto dans la liste IRMAR de Tuléar I pour les législatives.
Pire, il fait actuellement l’objet de plusieurs plaintes, dont certaines pour des chèques sans provision. Un victime vazaha se plaint même dans une vidéo de « l’indifférence bien comprise de la Justice » : https://www.facebook.com/reel/405249088811700?sfnsn=wa.
Bevata attendrait sa prochaine nomination comme ministre, avant de payer ses nombreuses dettes. Si Radomelina Vazaha lit cet article, peut-être le pauvre Bevata va se trouver démuni, ou être nommé simple conseiller spécial de Radomelina Vazaha pour remplacer feu Kaleta.
Que la justice soit aux ordres, on le savait ! Mais on croyait la Banque Centrale Indépendante, et elle aurait déjà dû prononcer un interdit bancaire à son encontre. Mais tel n’est pas le cas.

PB et l’origine de sa fortune

PB, selon ses propres mots lors d’une interview, se qualifiait de « shadow cabinet » (cabinet de l’ombre ?) de Radomelina Vazaha. Il avait l’habitude de rester dans l’ombre, tapi derrière Radomelina Vazaha, tout en tirant les ficelles. Ces derniers temps pourtant, comme à Nosy Be lors du festival Sômarôho, il s’est montré au-devant de la scène.
Il est temps que les lecteurs apprennent qui se cache derrière cet homme, le plus puissant de Madagascar. Car désormais, il ne faut plus retenir les coups, ni s’auto-censurer, car à méthode de voyous, on doit répondre avec la même méthode de voyous. C’est le seul langage que les voyous comprennent.
Commençons par un article paru dans Médiapart en août 2019, intitulé « Madagascar : les pinces s’entremêlent« . Guerre de leadership entre un conseiller « très spécial du président » et une  » ministre très spéciale ». Deux personnages « très spéciaux.
Cet article parle de PB et de Be Molotra.
5 ans plus tard, Be Molotra est confinée dans son bled Faratsiho, loin des ors du palais. Alors que PB reste plus que jamais le deus ex machina du régime Rajoelina, y compris le domaine politique depuis une année.
PB a pris la nationalité ivoirienne (on ne sait pas si c’est un bon calcul, compte tenu du code de nationalité malagasy. L’avenir nous le dira) en devenant le consul honoraire de la Côte d’Ivoire.
Dans ce numéro, nous ne publierons que la 1ère partie de l’article consacrée à PB.

« Le conseiller très spécial, il y a des moments où on se pose des questions qui se résument par une phrase :  » de quel miracle ? « .

Maminiaina Ravatomanga, un multimilliardaire, enrichissement fulgurant, sans racines, son nom est systématiquement cité dans toutes les grandes opérations louches notamment sur les exportations des denrées interdites, un homme d’affaires sulfureux.

Véhicules blindés importés dont les procédures d’importation sont normalement soumises à des règles particulières…

L’opinion dans son ensemble ignore vraiment l’origine de la fortune pharaonique de Maminiaina Ravatomanga. On ne sait par quel tour de magie, des personnalités comme, Tovonanahary Rabetsitonta, Professeur à l’université d’Antananarivo et Ministre du budget du temps du feu Professeur Président Albert Zafy, Holijaona Raboanarijaona, personnalité qui avait été bercée dans le monde des affaires, Betiana Bruno, ministre de l’énergie et des Mines, toujours du temps du Président Albert Zafy, comment à lui seul, niveau terminal ni baccalauréat ni une langue maîtrisée, il a pu flouer trois hautes personnalités qui ne sont pas des moindres, seulement par des manipulations, il a pu exploiter l’impasse et le contexte à son avantage.

Tovonanahary Rabetsitonta, ex-ministre du Budget du feu professeur Albert Zafy, source et origine de la fortune immense de M. Ravatomanga. Les traces des dossiers de l’octroi du financement remboursable restent à ce jour introuvables. Aucun remboursement n’a été enregistré jusqu’à ce jour.

  1. Raboanarijaona, qui était à l’époque le patron de M. Ravatomanga, commercial à la SOMADITO, suite à un problème familial entre son feu père et les frères de celui-ci, H. Raboanarijaona devait sécuriser ses biens, autant pour T. Rabetsitonta, B. Bruno, et le Commandant Dominique porte serviette du président Albert Zafy et beau-frère du Dg de la Solima Ntsay Christian, tous ne pouvaient pas figurer dans la société officiellement, par peur de l’opinion, de l’opposition assez forte de l’époque et surtout par crainte de la droiture du Président A. Zafy, et une société avait été créée, SODIAT, plus tard, SODIAT PETRO, dans laquelle seule M. Ravatomanga est gérant statutaire et actionnaire majoritaire, très majoritaire.

Betiana Bruno, ministre de l’énergie et des mines du Professeur A. Zafy, par qui le contrat de transports de produits pétroliers, avec l’accord de Christian Ntsay, Directeur Général de la Société Nationale SOLIMA avait été favorisé. Complicité de longue date entre l’actuel premier ministre et M. Ravatomanga (Jusqu’à présent, Ntsay Mike Tyson appelle PDG Mamy Ravatomanga alias PB).

  1. Rabetsitonta, s’occupait du déblocage des fonds subsahariens pour financer l’achat des camions citernes de SODIAT PETRO, ceci suite à un accord ministériel via l’aval du conseil des ministres qui avait été acté très rapidement sans exiger aucune garantie de remboursement vu que le bénéficiaire n’était que le  » prête-nom » des deux ministres, directeur général et conseiller spécial à la présidence. Le dossier de financement, soutenu en même temps par le ministre de l’énergie et des mines B. Bruno et le contrat de prestation de transports de produits d’hydrocarbures avec la SOLIMA de Ntsay Christian, actuellement premier ministre. Un Financement au titre du « FONDS SUBSAHARIEN », au montant plus d’une dizaine de millions de dollars.
  2. Raboanarijaona, jeune patron d’une société de distribution d’automobiles, prenait M. Ravatomanga, sans référence et sans formation sérieuse, en tant que commercial, à qui il pensait pouvoir tout confier, quelques mois seulement, suite à la trahison de son commercial, il regrettait amèrement son choix, il a même payé de son couple et des longues années de traversée du désert.

Cette opération, lors des élections avait valu la chute du Professeur Albert Zafy. Quelques mois après la chute du professeur A. Zafy, la bagarre entre les associés éclatait au grand jour, la principale victime flouée étant T. Rabetsitonta, qui était la source et origine du financement se voyait lésé, écarté et ignoré par le « prête-nom » qui officiellement propriétaire des biens, estait M. Ravatomanga au tribunal. Les autres avaient pu récupérer quelques camions; H. Raboanarijaona étant conseiller spécial du président et T. Rabetsitonta, les plus dépouillés, étant ministre du budget, source, signataire du déblocage du financement et à priori actionnaire majoritaire officieux de SODIAT PETRO n’ont jamais pu récupérer ce qui leur revient, T. Rabetsitonta à tout son entourage taxait M. Ravatomanga de malfaiteur, pour H. Raboanarijaona la crise et la longue traversée du désert commence à cet instant, ne pouvant pas honorer les engagements qu’il signait avec ses oncles, il a payé cher de ce revers, qui était un échec pour lui, parallèlement son couple périclitait, une petite visite au trou bref l’arrivée de A. Rajoelina au pouvoir lui sauve la mise, étant l’un des artisans de l’émergence que beaucoup l’ont vu ministre des finances et du budget vu ses capacités mais son passé avec M. Ravatomanga ne l’a pas avantagé.


Enrichissement pharaonique,


De là, commençait la montée fulgurante de M. Ravatomanga, un moment Tantely Andrianarivo, premier ministre de l’époque, menaçait de l’arrêter, car aucun remboursement n’avait été enregistré pour le financement Sub-Saharien, une audience était suffisante pour que tout soit oublié, on connait la suite.

Plus tard, arrive la transition, l’influence de M. Ravatomanga s’agrandissait et il devenait de plus en plus puissant politiquement et financièrement et cela continue à ce jour, seulement, au bout de d’une dizaine d’années les erreurs commencent à s’accumuler, les contestations et les problèmes judiciaires s’amplifient au fil du temps. Contestations au niveau du groupe politique et premier cercle de A. Rajoelina, problèmes judiciaires vrais ou faux avec le parquet national financier (PNF), une institution judiciaire française créée en décembre 2013 et chargée de traquer la grande délinquance économique et financière, auquel vraisemblablement, les bailleurs des fonds institutionnels tels que le Fonds Monétaire international : FMI, exige la mise en berne de la relation trop proche entre les deux acolytes A. Rajoelina et M. Ravatomanga, ainsi que le rapatriement au pays, des avoirs financiers, immobiliers… illicites, bref Al Capone du temps moderne ».

A suivre…

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