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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Ravalomanana, détonateur du mouvement populaire

La gazette de la grande île
27/08/20245 minute read
Le maigrichon et son futur bourreau…

Décidément, pour asseoir son pouvoir, Andry Rajoelina utilise tous les moyens en sa possession pour décourager, pour stopper, et pour dissuader ses adversaires politiques de ne pas se porter candidat aux futures élections municipales. Dernièrement, des candidats tels que Marc Ravalomanana, avaient été directement sommé par un courrier initié et publié par le ministère de l’Économie et des finances. Une missive qui va stopper net les ardeurs de Marc Ravalomanana directement visé et disqualifié par les points stipulant les taxes et les impôts impayés, ceci depuis 2009.
Vraisemblablement, il serait quasi impossible de régler ou de solder les arriérés fiscaux de Marc Ravalomanana et de son groupe et il y a de forte chance que sa dernière candidature à la présidentielle pourra lui servir d’exception pour ainsi baser sa stratégie somme toute hasardeuse face à la férocité du camp adverse pour l’écarter de la course à la mairie de la capitale.
Antananarivo, n’est pas la seule magistrature où l’enjeu est fortement stratégique. Une guerre froide et féroce serait engagée entre Siteny Randrianasoloniaiko, chef de l’opposition et élu député à Tuléar 1 et Roberto Tinoka secrétaire national IRD/TGV et élu député Tulear1.

Il y a quelques jours de cela. Ils se sont publiquement serrés la main en guise de paix et de fraternité. Récemment, très tôt le matin, le numéro deux de la liste de Siteny Rasoloniaiko avait été arrêté manu military à Tuléar.

Tony Perkins, est une personnalité aimable et aimée par ses pairs, ces derniers assez bouillonnants réclament sa liberté. Du coup, Tuléar est en pleine effervescence.

Les uns et les autres redoutent les manœuvres de Tinoka Roberto et consorts. Il est vrai que Tony Perkins est très populaire et s’il serait candidat à la mairie de Tuléar, il y a de fortes chances qu’il soit élu. Cela ne plaît pas et n’arrange pas au calcul politique de Tinoka Roberto qui n’acceptera jamais de perdre la main sur son fief. Le pouvoir central se tait et exécute le transfert des enquêtes à Antananarivo.

Une chose est sûre, Andry Rajoelina comme Roberto Tinoka sont engagés à se livrer dans un combat malsain et malhonnête. Les deux, ils savent qu’ils leur manquent d’éléments et de personnalités crédibles ayant de bonnes notoriétés. On verra aussi le cas de Tamatave bientôt.
Au rythme où vont les choses, l’opinion dans son ensemble devra s’apprêter à revendiquer et à défendre la cause « la bonne cause » pour une élection équitable, inclusive, transparente et acceptée par toutes et tous.
Cette communale prend un aspect particulier dans la mesure où Andry Rajoelina se verra constitutionnellement contraint à ne plus se candidater à la prochaine présidentielle, déjà trouver le bon candidat de son camp est un exercice difficile pour lui. Il lui faudra impérativement mettre la main sur un candidat en qui il a entièrement confiance, un candidat qui répond aux critères du jour : fidèle de longue date, non opportuniste, redevable, manipulable et courtisan de préférence bref un personnage qui ne risquerait pas de supplanter les ambitions cachées de l’actuel président. Un personnage qui risquerait de lui faire de l’ombre et qui pourrait recevoir l’empathie de la population tananarivienne sera exclu.

Comme si on disait, on n’aimerait pas être à la place d’Andry Rajoelina. Il ne faut pas oublier qu’en face de lui, il y a aussi les manœuvres et manipulations du couple Mamy Ravatomanga qui, largement avant les législatives, ont commencé à poser leurs jalons.
On ne fait que répéter quand on entend les échos des manigances discrètes des frères Ramonjavelo, ceci toujours pour la prochaine présidentielle.

On peut imaginer qu’Andry Rajoelina est seul et esseulé. Pas besoin de fouiner dans le passé des uns et des autres pour apercevoir, que Benjamin Rakotomandimby, le nouveau ministre de la Justice, est un des ardents défenseurs des intérêts de Marc Ravalomanana, pendant sa présence à la haute instance du FJKM, c’est connu et vu de tous les membres au sein du bureau successifs, les deux font couples.

Pas besoin de faire des enquêtes de moralité assez poussées pour statuer sur la suspension de nomination d’au moins deux ministres nouvellement promus. La première en instance de divorce avec des fonds juridiques scandaleux qui risqueraient de défrayer les chroniques (bientôt), la seconde, pour des suspicions de détournement de fonds auprès d’une institution onusienne.
Pire, deux ministres dont l’ascendance TIM est reconnue… celle des lois sociales et du travail (feu Benjakely, magistrat proche de Marc Ravalomanana).
Par des démarches maïeutiques Andry Rajoelina sera face, à un moment à un autre, à sa propre vérité, car franchement, sincèrement, en surface tout paraît calme, mais la nomination de Harilala Ramanantsoa, venant du secteur privé, certes sympathisant (par les circonstances et les contextes professionnels) de l’IRD/TGV n’augure aucun signe positif quant à l’existence d’une candidate ou d’un candidat qui puisse tenir la dragée haute face à un certain Marc Ravalomanana. D’où le vent de panique qui souffle dans les sous-plafonds d’Ambohitsirohitra et d’Iavoloha, ce vent serait-il le détonateur du début de la fin ? Ou Marc Ravalomanana lui-même, sera-t-il le détonateur du futur proche de mouvement populaire ?

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