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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Mamy Ravatomanga alias PB : A méthode de voyous, réponse de voyous (3ème partie)

La gazette de la grande île
03/09/20247 minute read

Le vrai patron, c’est Mamy Ravatomanga le PDG alias PB. Il est actuellement le PDG de fait de Madagascar. Ce qu’il a de plus en plus de mal à cacher, même en essayant de rester le plus discret possible.
Vous comprenez maintenant pourquoi son homme de paille Ntsay Mike Tyson vient d’être encore reconduit comme premier ministre.
Le premier article de cette série relatait l’origine de sa fortune, qu’il a accaparée au détriment de Raboanarijaona, Tovonanahary Rabetsitonta, Betiana Bruno et le commandant Dominique.
Le 2ème article montrait comment il a su se rendre indispensable à Andry Rajoelina pendant la transition. Il en a profité pour accroître énormément sa fortune grâce à l’exportation illicite de bois de rose, dont il a partagé les profits avec Vazaha Ratandrametaka. Ce qui a permis , entre autres à ce dernier d’acquérir sa villa située à la frontière Franco-Suisse. Un jour, il va bien devoir en rendre compte au peuple malagasy.

Exportation illégale de bois de rose

En juillet 2011, PB figurait dans la liste de personnes soupçonnées d’être impliquées dans une tentative d’exportation illégale de bois de rose. PB avait été à peine d’être nommé au conseil d’administration d’Air Madagascar, qu’il a écopé d’une IST (Interdiction de sortie du Territoire).
Vazaha Ratandrametaka avait enjoint Camille Vital, le premier ministre de l’époque, de lever immédiatement cette IST. Ce qui a été fait, même à contrecœur.
Afin de ménager un peu les susceptibilités de Camille Vital, PB avait pris le 13 juillet 2013 un vol pour Maurice et y était resté quelque temps, le temps de permettre à cette affaire de se décanter.

Le réseau mauricien de PB

Il n’avait pas perdu son temps et avait profité de son séjour à Maurice pour fréquenter les gens qui comptent, dont la famille du 1er ministre actuel Pravind Jugnauth. Ce qui lui a permis, pour l’instant, d’échapper aux poursuites du parquet national financier français (PNF). Les autorités financières mauriciennes avaient refusé de coopérer avec le PNF et de communiquer les informations permettant de remonter aux sources du financement des acquisitions par PB de deux appartements à Levallois et d’une villa avec piscine dans la commune cossue et huppée de Saint-Maur-des-Fossés, dans le département du Val-de-Marne.

Ci-après un extrait du journal Africa Intelligence, paru en avril 2019 :
« A Maurice, il bénéficie aussi d’un solide réseau, où figure le directeur du cabinet Kross Border, Jaye Jingree. Cet ancien de KPMG lui a entre autres permis d’éviter que le Parquet national financier ne s’immisce dans ses affaires. Jingree, avec qui le Malgache aurait des intérêts communs au sein de la firme mauricienne Durban International Traders, a été radié en 2015 de toute position exécutive du secteur financier par la Financial Services Commission de Maurice, et ce jusqu’au 7 avril 2020. En plus d’être en bons termes avec la famille du premier ministre, Pravind Jugnauth, Mamy connaît bien son conseiller économique Georges Chung Tick Kan. Les deux spécialistes de la finance ont été partenaires au sein de Kross Border à partir de décembre 2005. Les autorités mauriciennes avaient lancé une enquête sur l’homme d’affaires malgache en 2011, suite à la saisie par la douane de Port-Louis d’une cargaison de 174 tonnes de bois de rose destinée à la Chine). La cargaison a été restituée à Madagascar, mais le dossier a quant à lui été rapidement enterré selon nos sources diplomatiques ».

C’est d’ailleurs à la mairie de Saint-Maur-Des-Fossés que la fille aînée de PB s’était mariée en avril 2020. L’activiste Fleury Rakotomalala avait perturbé ce mariage avec ses acolytes, et la fille de PB avait porté plainte contre lui, mais elle avait perdu le procès en 1ère instance.
Fleury Rakotomalala s’était attaché les services du cabinet renommé William Bourdon. Pour le règlement des honoraires de ce cabinet, Fleury Rakotomalala avait demandé avec succès l’aide financière des internautes qui le suivaient.
Cette affaire va sans doute rebondir, puisque Fleury Rakotomalala demande de nouveau l’aumône aux internautes. A cette fin, il a réactivé ses émissions vidéo you tube au nom de « K’onsult & M’erging », la page facebook ayant été bannie pendant quelque temps.

Ci-après les résultats des investigations du journal Africa Intelligence parus en juillet 2021, concernant ces procès : https://www.africaintelligence.fr/afrique-australe-et-iles/2021/07/08/a-paris-la-fille-de-ravatomanga-echoue-a-faire-condamner-le-trublion-rakotomalala,109678210-art .

« A Paris, la fille de Ravatomanga échoue à faire condamner le trublion Rakotomalala

Les escarmouches judiciaires se multiplient à Paris pour la famille de l’influent businessman Maminiaina Ravatomanga, proche conseiller du président Rajoelina, où elle fait face à un adversaire récurrent : l’avocat français William Bourdon.

Publié le 08/07/2021

Lova Ravatomanga, la fille du businessman Maminiaina Ravatomanga, peine à contrôler sa communication. Malgré leurs tentatives, elle et son mari Andry Rabetokotany ne sont pas parvenus à faire condamner le lobbyiste et opposant autoproclamé Fleury Rakotomalala. Le 30 juin, la cour d’appel de Paris a confirmé une ordonnance du 27 novembre condamnant les deux époux à lui verser 2 000 € de frais de justice. Communicant reconverti dans la critique virulente du régime d’Andry Rajoelina (dont Ravatomanga est un proche), Rakotomalala n’est cependant membre d’aucun des partis d’opposition, où ses méthodes et ses déclarations sont parfois vues d’un mauvais œil.

La bataille judiciaire a débuté en juin 2020 : les deux jeunes époux, qui s’étaient mariés le 7 mars en France à la mairie de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), ont demandé la suppression de plusieurs vidéos de leur arrivée à la mairie, réalisées et publiées par Rakotomalala sur les réseaux sociaux. Le couple estimait en effet que ces images portaient atteinte à leur vie privée, tout comme la publication, toujours par Rakotomalala, du numéro de vol par lequel les jeunes mariés rentraient à Madagascar. Rakotomalala, à l’inverse, justifiait son action en arguant qu’elle visait à attirer l’attention sur le fait que la fermeture du ciel malgache, décidée pour faire face à la pandémie de Covid-19, aurait été reportée au 20 mars par le président Rajoelina pour, selon le détracteur du régime, permettre aux deux époux de rentrer à Antananarivo après leur mariage.

Ravatomanga voit William Bourdon sur tous les fronts

 

Après avoir usé des conseils de Vincent Fillola, le co-président d’Avocats sans frontières en France, Lova Ravatomanga et Andry Rabetokotany se sont attaché les services de Jean-Sébastien Bonnin. Face à eux, Rakotomalala, qui a tout de même accepté de supprimer les vidéos, bénéficiait de l’appui de William Bourdon, habitué à ferrailler contre Ravatomanga. L’avocat défend également depuis Paris l’ex-ministre malgache de la communication et journaliste Harry Rahajason, plus connu sous son nom de plume Rolly Mercia, en conflit avec Maminiaina Ravatomanga (AI du 04/03/21).

William Bourdon avait même été sollicité en 2017 par la Jirama, alors en conflit avec Maminiaina Ravatomanga : le groupe parapublic malgache avait brièvement envisagé de surfer sur l’enquête ouverte contre l’homme d’affaires par le Parquet national financier (PNF). Toujours en cours, l’instruction s’est enlisée à Paris, faute de coopération de la justice malgache ».

PB suit actuellement avec inquiétude les actualités politiques mauriciennes. La majorité politique actuelle va-t-elle être reconduite, ou bien va-t-elle devoir quitter le pouvoir après les prochaines élections législatives.
PB craint de ne plus pouvoir compter sur la discrétion des autorités mauriciennes, quant aux requêtes éventuelles du Parquet National Financier français.
Ce dossier peut encore être réouvert à tout moment !

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