Le monde est en perpétuel mouvement, en proie à un changement constant. Le changement est partout autour de nous. Tout change, tout évolue. Refuser d’accepter le changement comme un élément nécessaire et naturel de la vie ne peut mener qu’à des problèmes, des souffrances et des déceptions.
Le changement est la seule certitude dans l’existence. Si nous ne prenons pas conscience que chaque jour le monde autour de nous évolue, si nous refusons de voir ces transformations, nous serons condamnés à endurer durablement la douleur causée par cet inconfort. C’est souvent à travers les premières épreuves que nous comprenons la nécessité de choisir une nouvelle voie, d’adopter un autre mode de vie.
Aujourd’hui, nous souffrons des conséquences du changement climatique, des frictions politiques et géopolitiques, ainsi que des perturbations des chaînes de production et d’approvisionnement au niveau national et international. Pour survivre à ces bouleversements, nous devons impérativement changer.
Étant étroitement liés au reste du monde, nous avons l’obligation d’exiger des pratiques économiques et commerciales plus durables, capables de résister aux pressions du changement constant et à la volatilité qui en découle. Pour que cette durabilité soit effective, elle doit également intégrer la résilience.
Le paysage mondial est aujourd’hui marqué par une volatilité croissante, exacerbée non seulement par les crises climatiques, mais aussi par l’instabilité géopolitique et les perturbations dans la création de richesse à cause des ruptures de la chaîne d’approvisionnement. Cette incertitude exige des pratiques plus durables, mais également résilientes. Les expériences récentes — telles que la pandémie, la sécheresse dans le sud de Madagascar, les tensions géopolitiques — nous ont durement enseigné cette leçon.
Le concept de résilience a gagné en importance ces dernières années, mettant initialement l’accent sur la nécessité de bâtir des systèmes capables de survivre aux chocs, comme lors de la crise financière mondiale ou des crises sociales liées à la sécheresse. Cependant, la résilience n’est pas une notion figée. C’est un concept dynamique, tourné vers l’avenir, qui souligne l’importance de l’adaptabilité, de l’apprentissage et de la transformation face aux défis permanents.
Dans un monde de plus en plus incertain, la résilience doit devenir un objectif de chaque individu : s’adapter, apprendre en continu — car apprendre à s’adapter est essentiel au bien-être général — et se transformer pour ne pas subir les conséquences du changement. Elle doit également être au cœur de toute politique de développement national, avec des systèmes capables d’absorber les perturbations et de s’ajuster aux nouvelles réalités.
Comme le disait Héraclite, philosophe grec du quatrième siècle : « La seule constante dans la vie, c’est le changement. » Alors changeons, adaptons-nous et construisons un avenir plus résilient.