Madagascar se trouve aujourd’hui dans une impasse totale, confrontée à une crise sociale et économique qui s’intensifie chaque jour. Les mesures proposées par l’État ne sont souvent que des solutions de façade, se limitant à des événements médiatiques sans impacts durables sur la vie des citoyens. Pendant ce temps, la population fait face à des difficultés croissantes pour satisfaire ses besoins les plus élémentaires, comme l’accès à l’eau potable, qui devient un luxe pour de nombreuses familles. L’électricité suit le même chemin, inaccessible pour une grande partie de la population.
Face à ces privations, ceux qui osent exprimer leur mécontentement prennent un risque réel de représailles. Beaucoup préfèrent donc garder le silence, paralysés par la peur et l’incertitude du lendemain. La sécurité, elle aussi, se raréfie, rendant la vie encore plus difficile. Dans ce climat tendu, les citoyens qui ne bénéficient pas du soutien ou des réseaux de l’État se retrouvent fréquemment marginalisés et sans protection, risquant l’incarcération ou l’oubli, comme beaucoup de personnes emprisonnées sans procès équitable ou privées de leurs droits.
Les conditions de vie se dégradent un peu plus chaque jour. Madagascar, autrefois connue pour la fierté de ses fonctionnaires et la résilience de ses paysans, voit maintenant ces mêmes travailleurs tomber dans la précarité. Les salaires des fonctionnaires ne suffisent plus à couvrir les besoins de base, et beaucoup peinent à finir le mois. Les agriculteurs, déjà affaiblis par les effets du changement climatique, doivent désormais composer avec des terres de moins en moins fertiles. Certaines d’entre elles ont même été vendues à des entreprises étrangères ou à des figures influentes de l’État, privant les Malgaches de leurs moyens de subsistance.
Madagascar est un pays aux ressources naturelles riches et variées, mais sa population s’appauvrit inexorablement. Les réformes nécessaires pour redresser la situation et offrir un avenir digne à ses citoyens se font attendre, tandis que la misère s’installe.