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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Mairie de Tana… Dites – nous tout bordel !

La gazette de la grande île
29/10/20246 minute read

L’époque des Ambaniandro, l’ère des Andriamanjaka et le siècle des arivo lahy sont-ils révolus ?

La Mairie de la Capitale représente un enjeu politique stratégique majeure. C’est une élection qui reflète à un degré proportionnel la présidentielle. Une opération qui peut mener directement de l’hôtel de ville au palais d’Iavoloha. Marc Ravalomanana avait ouvert le bal à son époque et il connaît parfaitement les partitions, autant Andry Rajoelina qui avait du passé par les inévitables étapes pour siéger au palais d’Iavoloha.
Mais les autres, jeunes loups, actuels prétendants, tout en étant plus coriaces et caïmans, ne se sont pas arrêtés d’observer et de respecter. Les plus aguerris se sont équipés bien avant. Les (ou des) Chaînes de médias feront l’affaire, jugeaient-ils. Comme si accéder à la magistrature d’Antananarivo serait un jeu d’enfants.

Depuis une dizaine d’années, un phénomène apparaît.
Au lendemain de l’indépendance, les médias à tous les niveaux ont été un des domaines de prédilection des Zanak’andriana et des zanak’Analamanga. C’est une force de lobbys politique et économique non négligeable.

Depuis les années 90, où des structures de communication et d’informations se sont apparues aux dépens des contextes électoraux.

À l’époque de Didier Ratsiraka, on peut parler de la TV+ (Toujours Vouloir Plus) de Nicolas Rabemananjara, originaire de Mananjary, actuellement proche, très proche de Mamy Ravatomanga et sénateur de surcroît. Puis vient l’ère d’Andry Rajoelina, les Lalatiana Rakotondrazafy de Faratsiho, Free, comme les Joseph Martin Randrimampionona, d’Ambositra, alias Dadafara, ancien ministre en charge de l’Élevage et enfin Tahiana Razafinjoelina de Fandriana, s’orientent dans les médias engagés politiquement.
Une forme de ruée, car c’est vrai, le domaine est très lucratif et enrichissant financièrement. Les politiciens de tout genre et d’horizons s’attachent particulièrement aux services des chaînes télévisées, des stations radios et des presses écrites, surtout celles qui ont des représentations dans la capitale où les guerres médiatiques font rage.

Ces dernières semaines, on parle beaucoup de la communale ou de la magistrature d’Antananarivo. Plus haut, je disais « phénomène », mais, plus ma plume noircit mon papier, plus je perds les mots.

Soyons sincères, seulement une seconde de notre temps, : Dadafara à la magistrature d’Antananarivo, serait – il : pensable ?
Voir, Gasikara Fenosoa, dont l’inexpérience politique est flagrante, entre son subit changement et flamboyant train de vie et la frime par des signes de parvenu, maire et prétendant au chef suprême de la nation, serait – il : envisageable ?

Et qu’en est-il de cette razzia de betsileo pour conquérir Antananarivo ?

De Fandriana : Tahiana Razafinjoelina, de manière présomptueuse, veut accaparer la mairie de Tana en même le chef suprême de l’armée.
D’Ambositra, Jean Martin R alias Dadafara. De Faratsiho, Lalatiana Rakotondrazafy qui voulait truster la capitale et la présidence avec Tinoka Roberto (son petit ami de circonstance).

Cela ne date pas de la venue en politique de Tahiana Razafinjoelina qu’on abuse de la naïveté de la population tananarivienne, mais là, ce sera plutôt considérer cette population d’ignares.

En effet, depuis, le putsch de 2009 d’Andry Rajoelina, l’enfantillage ou le pire est subitement devenu norme et normal. Quant au sein de l’administration, vous avez tous les clowns d’apparats bizarroïdes :
. « korotamby » comme les Facebook ers se plaisent à l’appeler, le général Richard Ravalomanana.
. Hulk, l’actuel gouverneur d’Antananarivo.
. BM
. Varira
Et que tous ceux – là, sont acceptés, voire tolérés, c’est que tout va à l’envers ou de travers.

Soyons sérieux, disais-je plus haut, n’allons pas rajouter plus de macaques dans ce parc zoo – politique malgache.

Les Antananariviens ne sont pas dupes pour qu’ils se fassent tromper sur ce qui se trame. Ils savent qu’il y a erreur de casting, ils se rendent compte de l’opération sur la tromperie.

Et Certes, les Analamanga ne sont pas tribalistes mais la mairie d’Antananarivo ne peut pas se séparer de ses particularités :
. La ville des milles, la ville des ambaniandro, les zanak’andriana, les hova et les mainty henindreny.
. Antananarivo, tout le monde le sait, est l’un des tremplins pour accéder au pouvoir suprême de la nation.
C’est vrai, dans les coulisses, les OLO BE ont envisagé un schéma authentique et paramétré par le respect strict des coutumes et us entre deux tribus qui se respectent mutuellement. On ne devient pas maire de Tana par magie sans passer par le respect de ses particularités et ses singularités.
Varira , a tenu contre le SG du TIM, il n’y avait point de grabuges pour « le faire élire ». Il répondait aux certaines exigences coutumières et familiales de la capitale.
Bref, vivre depuis un bon moment à Antananarivo et connus par les Antanavariviens sont loin d’être des critères fondamentaux pour être élus maire de la capitale.
Le success story en était aussi un critère, mais celles et ceux qui sont prêt et proche du pouvoir actuel subiront des sanctions sévères des électeurs.
Les malgaches opteront pour tout ce qui donnera aspect direct et sans ambiguïté au départ contraint d’Andry Rajoelina aussi, il ne sera pas étonnant qu’un candidat qui représente le profil de rupture totale avec Andry Rajoelina tant sur les accointances que sur la manière d’administrer la mairie et la nation soit élu maire de la capitale.
Questions :
. Cette fois-ci, les électeurs défendront-ils activement leur vote ?
. Quel en sera la manière ?
. Quelles en seront les conséquences ?

Une chose est sûre, ni Tahiana Razafinjoelina, ni Gasikara Fenosoa, encore moins Harilala, ne répondent au profil de la rupture totale par rapport à ce pouvoir de mafia. Pire, qu’est-ce qu’on peut espérer de Ndriana Razanamasy, en dehors de son parcours professionnel peu sonnant, il n’a que son nom comme héritage. Il suffit de passer au golf du Rova pour voir à qui il tire sa révérence.
Depuis quelques semaines, aux vues des gestes ostentatoires de certains candidats, on sera naïf de croire que la mafia de l’État n’intervient pas dans les coulisses pour soutenir un ou plusieurs candidats, ceci dans l’objectif de perdurer un système d’administration népotique autour de deux familles : Rajoelina et Ravatomanga.

Qu’il n’y a non plus tromperie sur la marchandise, que tout soit claire, dites-nous tout :
Que tu sois betsileo du nord, ou un gars d’Ambatondrazaka, on s’en fout, mais au moins dis-nous tout avant qu’on ne le sache…

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