Le 15 janvier dernier a été célébrée la Journée internationale du Kabary, cet art oratoire typiquement malgache qui a été élevé au rang de patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Si la cérémonie officielle tenue à Anosy a rassemblé les plus grands représentants de cet art, parmi lesquels le FIMAMPI, le FIMPIMA et divers clubs de Kabary de l’île, une absence a été particulièrement remarquée : celle de Naivo Raholdina.
Naivo Raholdina, « le clown de service du régime », est bien connu pour ses interventions spectaculaires et ses prises de parole qui servent souvent à détourner l’attention lors des scandales impliquant les dirigeants. Se présentant fièrement comme un « mpikabary », Raholdina aime rappeler son appartenance au monde du Kabary. Pourtant, cette fois, il n’était ni présent ni même invité à l’événement. Une absence qui soulève des questions et qui reflète peut-être une réalité plus profonde : Raholdina est devenu le grand oublié du régime.
Un événement marquant, une absence étonnante
La Journée internationale du Kabary est un rendez-vous incontournable pour les amateurs et défenseurs de cet art ancestral. Cette année encore, les plus grands noms du Kabary se sont réunis pour célébrer cette tradition, soulignant son importance culturelle et sociale. Mais l’absence de Raholdina, qui se targue régulièrement de son talent oratoire, a suscité des interrogations. Selon des sources proches de l’organisation, son nom n’a même pas été évoqué lors des préparatifs de la cérémonie. Une omission qui traduit une certaine mise à l’écart.
Le régime tourne la page ?
Depuis des années, Raholdina joue un rôle clé dans les stratégies de diversion du pouvoir. En tant que figure controversée, il est souvent utilisé pour occuper l’espace médiatique lors des crises politiques ou des scandales. Pourtant, cette absence à un événement d’une telle envergure pourrait indiquer un changement de posture du régime à son égard. Le « clown de service » serait-il devenu un poids mort, ou pire, un embarras pour le pouvoir ?
Un oubli révélateur
Le fait que Raholdina n’ait pas été invité est d’autant plus surprenant qu’il affiche ouvertement son appartenance au monde du Kabary. Mais cet oubli révèle une vérité plus crue : son utilité pour le régime serait arrivée à son terme. Dans un contexte politique où la gestion de l’image publique est essentielle, Raholdina pourrait être jugé trop clivant pour continuer à jouer un rôle actif.
Le déclin d’une figure controversée
Si l’absence de Raholdina à la Journée internationale du Kabary est passée relativement inaperçue dans les médias officiels, elle n’en reste pas moins symbolique. Elle marque peut-être le début d’un déclin pour cet orateur souvent critiqué, mais qui avait su, jusqu’à présent, se maintenir sous les projecteurs. Reste à voir si Raholdina trouvera une manière de rebondir ou s’il sombrera dans l’oubli, comme tant d’autres figures politiques avant lui.