La réhabilitation de la RN23A, une route cruciale reliant Moramanga à Anosibe an’Ala, est devenue un symbole poignant de l’échec du régime de Radomelina. Cette route de 71 kilomètres, vitale pour la région, a longtemps été dans un état de délabrement total, empêchant le bon fonctionnement de l’économie locale et la mobilité des habitants.
En 2022, Radomelina, dans une grande démonstration de promesses vide, avait annoncé avec fracas que des travaux de réhabilitation seraient immédiatement lancés. Cependant, le temps a passé, et la population locale a dû se résigner à une longue attente. Les années ont défilé sans que la moindre action significative ne soit entreprise par l’État. Cette inaction a conduit les habitants à une conclusion amère : le gouvernement ne viendrait pas à leur secours.
Face à ce constat, les habitants de la région, usés par l’isolement et les difficultés quotidiennes, ont pris leur destin en main. Refusant de rester dépendants d’un régime défaillant, ils ont décidé de se cotiser et de réhabiliter la route eux-mêmes. Cette initiative, menée par la population locale, illustre non seulement la résilience et la solidarité des Malgaches, mais aussi l’incapacité de l’État à répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens.
Après des années de galère et d’incertitudes, les travaux de réhabilitation ont finalement été menés à bien, et la route est à nouveau praticable. Le transport par taxi-brousse, suspendu en raison de l’état catastrophique de la route, a repris, permettant à la population de retrouver une forme de mobilité et de connecter à nouveau la région au reste du pays. L’économie locale, jusque-là paralysée, commence à redémarrer grâce à l’implication directe des citoyens.
L’absence totale d’intervention de l’État dans ce projet de réhabilitation est une démonstration accablante de l’inefficacité du régime de Radomelina. En dépit des promesses de modernisation et de développement, ce gouvernement semble avoir échoué à répondre aux attentes des citoyens en matière d’infrastructures essentielles. Les habitants ont pris les choses en main, et cet exploit reste un exemple frappant de ce que peut accomplir une population déterminée, même sans l’appui de l’État.
Ce désaveu de la part des autorités souligne la déconnexion entre les dirigeants et les réalités quotidiennes des Malgaches. Le régime de Radomelina devrait tirer des leçons de cette situation et comprendre que les promesses doivent être accompagnées d’actions concrètes. Sinon, les citoyens continueront à se soulever, à se mobiliser et à œuvrer pour leur propre bien-être, là où les autorités échouent.
La réhabilitation de la RN23A par la population d’Anosibe an’Ala est bien plus qu’une simple réparation d’une route. Elle est le témoignage de l’indifférence d’un gouvernement défaillant et de la volonté de survie d’une communauté déterminée à ne pas attendre indéfiniment.