Skip to content
Le Journal de l'île Rouge
Politique

Le véritable crime fondateur de 2009 ?

La gazette de la grande île
25/05/20252 minute read

Avoir laissé respirer le disc-jockey de l’effondrement.

Il ne fallait ni négocier, ni parlementer. Il fallait guillotiner le problème avant qu’il ne devienne président. L’histoire regorge de moments où un pays hésite à trancher — et finit étranglé par sa clémence.

Andry Rajoelina, DJ de boîte de nuit reconverti en gouverneur fantoche, fut le fruit d’un pacte nébuleux, négocié à la va-vite dans les coulisses des ambassades, sous le regard complice de Nicolas Sarkozy. L’ancien président français, coutumier des coups d’État à peine déguisés, le même qui liquida Gbagbo et fit lyncher Kadhafi, parachutait là un pion docile pour prolonger la domination tricolore dans l’océan Indien.

Là où l’Histoire exigeait un tribunal révolutionnaire, on a offert une chaise en velours. Il fallait le fusiller dans l’ombre d’un fort colonial. On lui a tendu une écharpe.

Aujourd’hui, ce naturalisé français administre Madagascar comme un sous-préfet d’empire, vend la terre à la découpe, exporte les lingots volés et fait taire toute voix dissonante. La souveraineté, chez lui, se compte en pourcentages de commissions offshores.

Ce n’est pas un président : c’est une marchandise diplomatique, emballée, estampillée, expédiée depuis Paris.

On ne parle plus ici de politique, mais de colonisation déguisée. D’un poison lent qui ronge jusqu’à la moelle d’un peuple. Ce qui aurait dû être fusillé à l’aube a été nourri aux privilèges. Ce qui devait finir sous la guillotine s’est assis sur le trône.

Le bourreau n’était pas caché. Il était applaudi.

 

Afrique indépendante 2.0

 

Partager cette article
Articles connexes
Back To Top