La Communauté internationale ne cesse de multiplier les missions de surveillance à Madagascar en vue des prochaines élections présidentielles de cette année, mais également de la gouvernance en général de nos dirigeants.
Comme des enfants qui font constamment des bêtises, nos dirigeants sont surveillés et parfois corrigés par la communauté internationale. Rappelons que lorsque Madagascar a déclaré sa neutralité face à la guerre en Russie l’année dernière, la Communauté internationale du côté occidental a montré son mécontentement sous forme d’une déclaration commune. Ensuite, lors du vote de Richard Randriamandrato, ancien Ministre des Affaires étrangères, toujours l’année dernière, condamnant la Russie face à la guerre en Ukraine, la Communauté internationale du côté occidental a réagi en applaudissant, tandis que la Russie a montré son mécontentement. Tout de suite, Richard Randriamandrato a été limogé et le vote a été rectifié.
L’UNICEF a été obligé de faire un audit pour surveiller l’utilisation de l’argent qu’elle octroie à Madagascar. De ce fait, l’Unicef a réclamé à l’Etat Malgache le remboursement de 620.000 Euros. Selon cette agence de l’ONU pour l’enfant, « Un certain nombre de ministères dispose de fonds en suspens qui n’ont pas été utilisés dans le délai imparti. La procédure standard consiste à retourner ces fonds à l’Unicef ». Un fait qui a interpellé le Président de la République et qui lui a fait prendre la décision d’effectuer un audit interne.
Actuellement, une délégation des Nations-Unies est en visite à Madagascar pour « évaluer les préparatifs en cours pour l’élection présidentielle. ». Cette délégation fait le tour des institutions, notamment la CENI et les ministères responsables directs des préparatifs de ces élections. Cette surveillance a lieu pour voir si ces institutions sont de bons élèves capables de suivre les règles. Avant cette délégation de l’ONU, une délégation de la SADEC est venue surveiller le même processus la semaine dernière. Lundi dernier, l’Ambassa-
drice des Etats-Unis, Claire A. Pierangelo, est venue rendre visite à Florent Rakotoarison, le Président de la Haute Cour Constitutionnelle. Elle a rappelé à ce dernier que la HCC a le devoir d’assurer des élections transparentes pour avoir la confiance de la population. Ainsi, il a été remis à sa place par l’Ambassadrice des Etats-Unis.
Les institutions malgaches responsables des élections sont surveillées de près par la Communauté internationale et parfois corrigées ou redirigées vers le droit chemin.