Alors que le ministère de l’enseignement supérieur prétendait que c’est l’université d’Antananarivo ou son président qui est à la source du retard de paiement des bourses, il a été démontré qu’aucun paiement de bourses n’a encore eu lieu dans toutes les universités de Madagascar et pire que des dysfonctionnements ressortent du fameux logiciel Edutic. Le ministère de l’enseignement supérieur, non seulement ne paie pas les heures complémentaires des enseignants, mais ne paie pas non plus la bourse des étudiants et au lieu de faire un mea culpa, cherche des responsables à cet état de choses. Depuis que l’actuelle ministre est à la tête de ce département ministériel, nous avons recensé au moins quatre changements de directeur des affaires administratives et financières du ministère. A un moment, il faut reconnaître que la faille n’est plus au niveau des directeurs, mais ailleurs. A un moment, il faut aussi savoir faire une auto critique. Einstein l’a dit : « La folie c’est de toujours faire la même chose et s’attendre à un résultat différent ». Si changer de directeur financier presque une fois par an et parfois même deux fois dans l’année était la solution, ça se serait su. Mais actuellement, les étudiants font grève, les bourses ne sont pas payées et c’est le cas partout dans le pays pour une année universitaire qui a commencé depuis au moins cinq mois. Et à en croire les étudiants, leur malheur a empiré depuis l’histoire d’Edutic. Les innovations ne sont pas à contester, c’est l’incompétence dans la gestion de la digitalisation et de l’innovation qui est plus que contestable. Pourquoi ne pas octroyer des bourses sur des critères sociaux plutôt que de maintenir la bourse démocratique ? Le ministre qui arrivera à faire cela rendra un immense service à l’enseignement supérieur et au développement du pays.
