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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Muselage de la presse : Un moyen absurde de gouverner

La gazette de la grande île
07/05/20233 minute read

S’il y a un signe plus que flagrant de la défaillance d’un régime qui gouverne un pays, c’est l’atteinte à la liberté d’expression. Museler la presse pour pouvoir contrôler l’opinion publique et empêcher toute forme de critique constructive, c’est ce que le régime actuel est en train de faire.

Il y a plusieurs façons de museler la presse. Soit on achète les patrons de presse pour pouvoir publier ce qu’on veut dans leur organe et ainsi véhiculer une image toujours positive du régime, soit on a recours à tous les moyens, aussi absurdes soient-ils, pour empêcher un organe de presse incorruptible de publier.

Comme ils n’ont pas réussi à acheter le PDG de la Gazette de la Grande Ile, ils ont fermé ce Journal en usant d’esquives juridiques. Ils s’en sont pris à Lola Rasoamaharo pour mettre la Gazette de la Grande Ile hors d’état de nuire.

Ce journal était le seul que le régime n’ait  pas réussi à contrôler à Madagascar. On critiquait de façon constructive les projets inutiles du régime afin de leur montrer le chemin à prendre. Mais ce régime n’aime pas les critiques. Il préfère tacler ceux qui osent lui tenir tête, même si c’est pour le bien du pays.

Cependant, fermer la Gazette de la Grande Ile ne veut pas seulement dire l’empêcher de paraître en tant qu’organe de presse, c’est aussi une atteinte flagrante à la liberté d’expression en général. Le régime veut contrôler l’opinion publique en ne voulant médiatiser que ce qu’il juge nécessaire et fait taire ceux qui disent la vérité.

Or, museler la presse est signe que quelque chose ne va pas. Il n’y a que les menteurs qui ont besoin de cacher la vérité. Ne disposant pas des moyens nécessaires pour contredire par ses actes ce qu’affirme la Gazette de la Grande Ile, le régime préfère faire taire ce journal.

Notons cependant que jusqu’ici, la Gazette de la Grande Ile n’a jamais inventé ses affirmations. Nous n’avons fait que relater ce que le régime entreprend. Ce n’est pas de notre faute si les projets de ce régime ne servent à rien. Si auparavant, la liberté d’expression était un concept revendiqué à Madagascar, actuellement c’est une cause perdue. En fermant la Gazette de la Grande Ile, le régime en place vient de montrer que ce sont eux qui ont le pouvoir et que personne n’a le droit de faire des critiques. Il faut fermer les yeux face à la misère à laquelle doit faire face la population malgache et accepter ce que les médias pro-régime affirment quotidiennement, comme quoi il n’y a pas de crise à Madagascar et que tout va bien.

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